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Manish Hathiramani: «Les règles du secteur des services financiers ont été clairement définies»

26 juillet 2017, 15:25

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Manish Hathiramani: «Les règles du secteur des services financiers ont été clairement définies»

Après avoir opéré, via une Management Company, les affaires de RHC Investments, qui détient une licence de Global Business, Manish Hathiramani ne veut plus se cantonner dans une seule classe d’actifs. Il veut que sa société décroche, à partir de Maurice, son statut d’acteur à l’échelon planétaire en matière d’investissement.

Vous êtes consultant à la Bourse de Dubaï, trader auprès de la Bourse d’Australie et avez fait des présentations à Hong Kong et à Singapour. Quelle est votre motivation en cherchant de nouvelles licences d’opérations auprès de la Financial Services Commission (FSC) ?
Je suis venu ici pour renouveler ma licence, qui arrive à expiration.Les opportunités de faire des affaires à Maurice et à partir d’ici sont telles que je me refuse de me contenter de mes activités au sein de ma société RHC Investments (NdlR, en mémoire à son grand-père maternel, Ratanchand Hernandas Chatlani), spécialisée dans la réalisation de projets d’investissement pour ses clients.

La RHC détient une licence de la FSC pour opérer dans la sphère du Global Business dans le cadre d’une seule classe d’actifs et est gérée par une Management Company. J’ai donc voulu venir sur place pour explorer les opportunités. Mon idée est d’être physiquement présent sur le marché financier mauricien.

Qu’avez-vous découvert ?
Plusieurs aspects du secteur des services financiers mauricien m’ont séduit. Il y a ce souci de veiller à ce que les investisseurs travaillent en conformité avec les législations existantes. Les règles et la réglementation ont été clairement définies. Lorsque j’ai exposé mes idées auprès des opérateurs, des conseillers en investissement et des spécialistes de l’immobilier, personne n’a rien trouvé à redire. On a joué cartes sur table en ce qui concerne les opportunités de faire des affaires à Maurice.

À Dubaï, je m’intéresse à une clientèle désireuse d’investir dans l’économie globale. Par contre, Maurice pourrait bien servir de point de départ pour la réalisation de projets d’investissement dans la région subsaharienne. Je crois que la consolidation de mon engagement à Maurice contribuera à renforcer l’image que je veux me donner : celle d’un prestataire de services qui opère sur le marché financier de la planète.

Quelle est l’idée que vous avez vendue aux contacts rencontrés à Maurice ?
Mon idée consiste à mettre en place des services allant des conservations de fonds, de l’investissement de fonds dans l’immobilier, de la structuration ou de la restructuration de projets d’investissement jusqu’à la prise en main d’un projet immobilier du début à la fin.

La recherche de nouvelles licences auprès de la FSC devrait me permettre d’être en contact avec des investisseurs étrangers qui veulent se lancer dans des projets immobiliers, des gestionnaires de fonds qui souhaitent entrer en partenariat avec moi et des compagnies opérant dans le secteur du Global Business. Ces licences devraient me permettre de faire du business dans l’immobilier pas seulement en Afrique, mais à travers le monde.

Dès qu’un investisseur me contacte, il doit avoir l’impression qu’il a en face de lui une société engagée dans une gamme diversifiée de classes d’actifs à l’échelon planétaire, à partir d’un centre financier incontournable de la région.

Doit-on comprendre que l’entrée en vigueur de nouvelles règles de l’Organisation de coopération et de développement économiques en matière de fiscalité n’est pas étrangère à votre démarche ?
Ces nouvelles règles ne sont pas totalement étrangères à ma démarche. C’est dans la nature des choses que les accords et les traités commerciaux sont amendés. Pour une société qui n’exploite qu’une seule classe d’actifs, il est possible qu’une nouvelle loi soit suivie d’une période d’incertitude, d’un manque de visibilité par rapport à l’avenir.

Il faut s’adapter et savoir rebondir comme il le faut. D’où mon idée de ne pas cantonner les activités à Maurice dans une classe d’actifs unique. Il faut les multiplier. Et ce faisant, je suis en mesure d’offrir une panoplie de services élargie à mes futurs clients. Je pourrai accepter des fonds pour ensuite les utiliser dans la réalisation de projets, tant à Maurice qu’ailleurs.

Quel est le montant global de vos actifs personnels et celui de vos clients ?
La valeur des fonds qui m’ont été confiés jusqu’ici, incluant mes propres actifs, est légèrement au-dessus des 100 millions de dollars américains.