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[Vidéo] Un quart-temps avec... Boris Diaw: «L’Afrique a beaucoup de potentiel»

26 juillet 2017, 21:30

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[Vidéo] Un quart-temps avec... Boris Diaw: «L’Afrique a beaucoup de potentiel»

Son parcours en NBA, sa retraite prochaine, sa vision sur l’Afrique et sa jeunesse. Le capitaine de l’équipe de France de basket-ball, Boris Diaw, actuellement à Maurice dans le cadre de l’AfroBasket (U16) 2017, s’est confié à nous, lors d’une rencontre vendredi dernier.

Contrairement à votre première visite, vous avez, cette fois-ci, eu plus de temps pour découvrir Maurice. Alors, elle vous inspire quoi notre île ?
Que du positif. Je passe des jours fabuleux chez vous. J’ai eu le temps de faire le tour, d’aller faire des plongées. Je suis même allé visiter les rhumeries de Chamarel, en me prêtant au jeu de la dégustation. Et je dois avouer qu’ils sont très bons vos rhums.

Et notre paysage marin, il vous a révélé quoi ?
Beaucoup de poissons, de coraux. Aujourd’hui (NdlR : vendredi dernier) j’ai même vu des requins. C’était très sympa.

La question que se posent vos fans maintenant, après votre départ de l’Utah Jazz, vous évoluerez où la saison prochaine?
Je ne le sais pas encore. J’attends un peu. Il y a des contacts ici et là. On va voir.

Certains médias évoquaient, il y a quelque temps, un intérêt de Toronto à votre égard…
Non, je ne sais pas.

Sinon, déçu que les dirigeants de l’Utah n’aient pas renouvelé votre contrat ?
Pas du tout. Je comprends parfaitement leur décision. Ils essaient de construire la meilleure équipe possible et pour cela, il faut savoir jongler avec les différents contrats et salaires. Donc, je ne ressens aucune amertume.

C’est la loi du marché ?
Exactement.

Les fans de JSA Bordeaux, vous pensez qu’ils sont déçus, eux, que vous ayez quitté votre poste de président du club ?
Non, je pense qu’ils ont compris. Cela faisait pas mal d’années qu’on essayait de mettre en place un projet et c’était devenu trop difficile.

C’est-à-dire…
On n’avait pas le modèle économique qui permettrait au club de s’auto-suffire.

Comment, justement, selon vous, trouver ce modèle économique qui aiderait les petits clubs à grandir ?
Cela passe par plusieurs choses. La politique sportive au niveau de la ville. À ce niveau-là, les clubs sont beaucoup soutenus par les subventions publiques. Mais ce n’est pas suffisant, il faut un intérêt économique de la part, également, des différentes entreprises locales qui s’investiraient dans le club. Or, celles-ci sont plutôt sur le foot et le rugby élite.

Boris Diaw, c’est 14 saisons jusqu’ici en NBA. Peut-être une 15e prochainement. Un titre de champion en 2014 avec les Spurs et MIP (NdlR : Most Improved Player) lors de la saison 2006. Vous le définiriez comment votre parcours en Amérique ?
Ça a été 14 belles années. Ma préoccupation tout le long de mon parcours a été d’essayer de m’adapter en arrivant dans une équipe. De l’aider à réaliser la meilleure performance possible avant de partir vers une autre équipe. En gros, je suis satisfait.

À 35 ans, vous êtes proche de la retraite. La suite, vous la voyez comment ?
Beaucoup de voyages. Ma passion première reste bien entendu le basket mais en parallèle, j’ai pu découvrir d’autres passions que sont la plongée, la mer, les bateaux, les voyages. Ce sont toutes ces activités qui combleront mon emploi du temps pendant ma retraite.

Et, le cinéma… Cela aussi semble également vous intéresser. On vous a, d’ailleurs, vu faire une apparition dans Camping 3 ?
(rires)… Ce n’était pas grand-chose. Sinon, j’ai réalisé un court métrage (NdlR : Easylife) et produit également deux longs métrages (NdlR : Nola Circus et One Million Dollar Film). Oui, je pense que le cinéma aussi ferait partie de mes occupations après ma carrière. Comme producteur, plutôt qu’acteur…

Une chose que vous auriez aimé accomplir avant de raccrocher ?
Je n’ai pas de but particulier si ce n’est de continuer à gagner, que ce soit en club ou avec l’équipe de France.

Vous aurez bientôtl’occasion de le faire avec cette dernière aux prochains Championnats d’Europe…
Ce serait effectivement fabuleux si la France les remportait.

Vous les estimez comment les chances des Bleus de rééditer l’exploit de 2013 ?
Je ne dirai pas que c’était un exploit puisqu’on avait beaucoup travaillé pour ça. Le titre fut la juste récompense de nos efforts. Nous avons nos chances d’être sacrés. Comme d’autres équipes les ont aussi.

Comme l’Espagne particulièrement ?
Effectivement. Je pense aussi à la Serbie.

Vous êtes le parrain de l’AfroBasket (U16) 2017 tenu à Maurice et avez assisté à pas mal de rencontres. Comment voyez-vous le niveau des jeunes Africains ?
L’Afrique a beaucoup de talents. Ça a toujours été le cas. C’est pourquoi, il y a pas mal de pays qui viennent et qui recrutent les jeunes Africains assez tôt. Cela démontre donc aussi que la formation est bonne en Afrique. Physiquement, les Africains ont beaucoup d’atouts mais techniquement ils sont également très bons, cela grâce à de jeunes coaches passionnés de basket. Après, malheureusement, il n’y a pas d’infrastructures qui suivent. C’est l’une des raisons pour lesquelles les Africains vont vers l’Europe ou les États-Unis.

Comment régler le problème des infrastructures ?
Après, c’est aussi une question de moyens et de volonté à laquelle les politiques répondront mieux.

Parlez-nous de votre association «Babac’Ards»…
Je l’ai créée il y a quelques années avec pour but d’aider la jeunesse africaine à s’épanouir à travers le sport. On a mené pas mal d’actions depuis, particulièrement au Sénégal mais aussi ailleurs dans le monde, au Pérou, par exemple. Là, on vient de faire un partenariat avec la Basket Seed Academy au Sénégal, qui porte sur la formation des basketteuses particulièrement.

Votre message à la jeunesse africaine…
Continuez à être passionnés. Continuez à faire ce que vous aimez et à avoir confiance en vous.

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Fiche

<p><strong>Pays :</strong> France<br />
	<strong>Âge :</strong> 35 ans<br />
	<strong>Date de naissance :</strong> 16 avril 1982<br />
	<strong>Lieu de naissance : </strong>Cormeilles-en-Parisis (95)<br />
	<strong>Taille : </strong>2m02<br />
	<strong>Poids : </strong>110 kg<br />
	<strong>Poste :</strong> Intérieur<br />
	<strong>Numero : </strong>33</p>

<p><strong>Saison 2016-2017 en NBA avec Utah Jazz</strong><br />
	84 Matches joués<br />
	17.2 Min. jouées<br />
	4.8 Pts marqués<br />
	2.1 Rebonds<br />
	0.3 Interc.<br />
	0.1 Contres<br />
	2.3 Passes décis.</p>

<h3>Palmarès</h3>

<p>Champion d&rsquo;Europe en 2013 (FRANCE)<br />
	Champion NBA en 2014 (San Antonio Spurs)<br />
	Champion de France en 2001, 2003 (Pau-Lacq-Orthez)<br />
	Vainqueur de la Coupe de France en 2002, 2003 (Pau-Lacq-Orthez)<br />
	Finaliste du Championnat d&rsquo;Europe en 2011 (FRANCE)<br />
	Finaliste NBA en 2013 (San Antonio Spurs)<br />
	3e du Championnat du monde en 2014 (FRANCE)<br />
	3e du Championnat d&rsquo;Europe en 2005, 2015 (FRANCE)<br />
	Sélections : 227 au 4/09/2015</p>