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Plus de 4 500 PME fermées en deux ans: «Rien d’alarmant», dit Bholah
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Plus de 4 500 PME fermées en deux ans: «Rien d’alarmant», dit Bholah
De janvier 2015 à juillet 2017, 4 561 petites et moyennes entreprises (PME) ont fermé leurs portes. Une information disponible au Registrar of Companies. Est-ce à dire que ce secteur est en danger ? Non, réplique le ministre des Entreprises et des coopératives. «Il n’y a rien d’alarmant», affirme Sunil Bholah.
Selon le ministre, «il y a des entreprises qui ne marchent pas, ce qui est tout à fait normal». Il ajoute, dans la foulée, que de nouvelles entreprises s’inscrivent au Registrar of Companies «quotidiennement».
En fait, toutes les PME ne sont pas enregistrées à la Small and Medium Enterprises Development Authority (SMEDA). D’ailleurs, selon le registre de cet organisme, uniquement 52 PME ont cessé leurs activités de janvier 2015 à juillet 2016. Selon le ministre des Entreprises et des coopératives, dans une réponse écrite déposée au Parlement mercredi, la SMEDA a un registre d’uniquement 28 190 PME. Il souligne que 5 433 entreprises ont eu leur certificat de PME en janvier 2015, ce qui est plus conséquent que le nombre de compagnies qui ont mis la clé sous le paillasson.
De son côté, Amar Deerpalsing, président de la Fédération des PME, parle également de «phénomène normal». Les nouvelles PME, bénéficiant de mesures incitatives, sont de véritables concurrentes, fait-il ressortir.
«Une entreprise est en difficulté quand elle n’est plus compétitive. Par exemple, une nouvelle PME est exemptée de taxe pendant huit ans. De plus, elle bénéficie d’un certificat qui lui permet d’obtenir un emprunt de la banque ainsi que d’autres facilités. Cependant, son concurrent direct, qui est sur le marché depuis plusieurs années, ne profite pas des mêmes facilités. Raison pour laquelle d’anciennes PME ferment leurs portes avec la nouvelle concurrence», explique Amar Deerpalsing.
Par ailleurs, selon le président de la fédération, quelques anciennes PME peuvent aussi fermer leurs portes pour créer de nouvelles entreprises, avec un membre de leur famille comme directeur. Ainsi, celles-ci bénéficient des mêmes facilités proposées. Une pratique que décourage le ministre Sunil Bholah, soutenant que la SMEDA veille au grain.
Amar Deerpalsing indique que la fermeture de PME est un phénomène observé mondialement. Au bout de six mois, note-t-il, les entreprises qui n’arrivent pas à décoller se retrouvent obligées de fermer. Car deux à trois ans après leur ouverture, ces compagnies risquent de faire face à des difficultés.
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