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Betamax: plus de Rs 25 millions d’intérêts à payer

28 juillet 2017, 22:26

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Betamax: plus de Rs 25 millions d’intérêts à payer

6 juin-28 juillet. 52 jours se sont écoulés depuis que le Singapore International Arbitration Centre (SIAC) a rendu sa décision dans l’affaire Betamax. Le SIAC a sommé l’État, à travers la State Trading Corporation (STC), de payer Rs 4,6 milliards à Veekram Bhunjun, directeur de Betamax Ltd. Ce, dans le litige qui opposait la compagnie de transport de produits pétroliers à la STC.

Toutefois, ce montant ne prend pas en compte les honoraires d’avocats et autres frais légaux dans cette affaire. Le panel de Betamax comprend 12 hommes de loi, soit sept Mauriciens et cinq Britanniques. La somme ne prend pas non plus en considération les intérêts qui eux, s’accumulent au fil des jours, depuis que le verdict du tribunal d’arbitrage de Singapour est tombé.

Ces intérêts avoisinent les Rs 500 000 par jour, ce qui équivaut à Rs 15 millions chaque mois. Calcul fait, le montant des intérêts que l’État doit reverser à Veekram Bhunjun à ce jour totalise Rs 25 millions. Pire, au fil des jours, ce chiffre ne fait que prendre l’ascenseur et cela, que la STC entre sa demande de contestation en Cour suprême ou pas.

La compagnie étatique a indiqué, par le biais d’un communiqué au lendemain du verdict, qu’elle saisira la Cour suprême pour contester le verdict de Singapour en faveur de Veekram Bhunjun. Elle disposait de trois mois pour le faire. Des sources proches de Betamax estiment qu’il s’agit là d’une «tactique dilatoire», car, au final, contestation ou pas, ce sont les contribuables qui devront casquer.

Les événements remontent au 30 janvier 2015, date à laquelle le gouvernement a mis un terme au contrat de Rs 10 milliards liant Betamax à la la STC. Un contrat prévu sur 15 ans, qui a été signé le 27 novembre 2009 pour que le pétrolier Red Eagle transporte des produits pétroliers de Mangalore Refinery and Petrochemicals Limited à Port-Louis.

Comme Betamax a contesté la décision du gouvernement, les deux parties (le gouvernement, par le biais de la STC, et la compagnie de transport de produits pétroliers) ont consenti d’aller régler le désaccord devant le SIAC. Le 6 juin, soit, près d’un an après que le litige a été porté en arbitrage, la décision est tombée en défaveur de l’État mauricien, qui a été sommé de dédommager le directeur de Betamax.