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Ville-Noire: Mervyn Courtaud, un jeune qui veut faire la différence

1 août 2017, 02:30

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Ville-Noire: Mervyn Courtaud, un jeune qui veut faire la différence

Il vient d’un quartier «chaud». Mais loin de le décourager, cela l’a motivé à poursuivre sa lutte contre les fléaux de la société auprès des jeunes. À 18 ans, Mervyn Courtaud est «Peer Educator».

«Mon sang est mauricien, mais mon coeur est humain», dit d’emblée Mervyn Courtaud, habitant de Ville-Noire, quartier de Mahébourg. C’est avec cette conviction qu’avance ce Peer Educator, âgé de tout juste 18 ans. C’est d’ailleurs celle-ci qui le pousse à lutter contre les fléaux sociaux auprès des collégiens de Mahébourg. 

Son parcours est celui d’un jeune qui a très tôt compris qu’il pouvait contribuer à sa communauté. S’il est désormais Peer Educator, formé par le ministère de la Jeunesse et des sports, son parcours dans le social a commencé il y a cinq ans. «J’ai eu ma première formation en leadership en 2012. J’avais commencé avec l’association Bien-Être de Mahébourg avec laquelle je travaille encore d’ailleurs», indique le jeune homme au look classique. 

Quartier «chaud» 

Il se dit chanceux d’avoir pu bénéficier des formations en leadership, Counselling et en Peer Education. «J’ai pu améliorer mon leadership et développer mon engagement citoyen.» En effet, raconte Mervyn Courtaud, il était très timide. Mais, cela ne l’a pas empêché de terminer son parcours au collège Sookdeo Bissoondoyal en tant que Head Boy. «J’ai commencé à militer en tant que Head Boy pour voir comment est-ce qu’on pouvait changer les choses.» 

Mervyn Courtaud vit dans un des quartiers «chauds» de Mahébourg. La drogue y sévit et les jeunes n’y échappent pas. Mais loin de le décourager, vivre à Ville-Noire le motive dans son combat. «J’ai passé mon enfance à cité La-Chaux, autre quartier chaud. Si enfant je n’étais pas vraiment conscient de tout ce qui se jouait autour de moi, une fois au secondaire, tout a changé, se souvient le Peer Educator. Je voyais des jeunes cherchant avec peine leur propre identité. Et le manque d’éducation que ce soit à la maison ou à l’école se faisait aussi ressentir.» 

Briser les stéréotypes 

Pas étonnant donc qu’il a choisi d’être éducateur. Selon notre interlocuteur, il s’agit d’un choix conscient, sachant que c’est la meilleure façon de toucher les jeunes : «Nous avons presque le même âge. Du coup, ils se sentent plus à l’aise d’aborder les sujets et les problèmes qui les touchent avec moi.» Cela, parce que le jeune homme est aussi quelqu’un de très ouvert et qui souhaite briser les stéréotypes. 

Il n’hésite pas à interpeller les habitants de son quartier qui ont un problème avec la drogue. «On dit que ce sont des gens dangereux, mais ils ne le sont pas. Ce sont juste des personnes malades qu’il faut soigner et sur qui il faut changer notre regard aussi», insiste Mervyn Courtaud. 

Le jeune homme, qui a des rêves plein la tête, a entamé des études en gestion et en entrepreneuriat à l’université de Maurice. Il souhaite plus tard être conseiller en affaires ou chef d’entreprise. Il ne lâche pas pour autant le social. «Récemment, j’ai rejoint le Lions Club de Grand-Port pour explorer d’autres horizons du bénévolat», dit Mervyn Courtaud. En espérant ainsi faire encore plus pour Mahébourg. 

Le jeune homme se dit reconnaissant du soutien de tous ceux qui ont croisé sa route et les remercie : «Il y a l’amour de la famille, mais aussi des personnes qui croient en moi et m’aident dans ce que je veux réaliser.»