Le bras de fer continue entre le ministère de la Santé et les médecins des services de santé publique. Lundi 31 juillet, la Medical Health Officers’ Association (MHOA) a saisi la Cour suprême pour demander un judicial review par rapport à l’extension du shift system (NdlR, la date butoir étant mardi 1er août) dans tous les départements de la santé. Mécontente de cette situation, la MHOA a prévu d’organiser une manifestation aujourd’hui (mardi 1er août) devant le siège du ministère de la Santé à midi. 

Interrogé par l’express, hier, le Dr Vinesh Sewsurn, président de la MHOA, a déclaré ne pas vouloir mettre en péril les services de santé publique. Raison pour laquelle le personnel soignant se rendra après sur son lieu de travail «under protest». «Nous avons obtenu un special sitting prévu le lundi 7 août devant la justice. Nous avons retenu les services de Me Yousuf Mohamed.»

Le président du syndicat de médecins déplore la façon dont le ministère de la Santé traite cette affaire. «Il était question qu’il y ait des négociations avant l’extension du shift system à d’autres départements outre les urgences. Au lieu de négocier, le ministère a émis une circulaire dans laquelle on nous informe que le shift system entrera en vigueur à partir de ce mardi. C’est aberrant.» 

Selon notre interlocuteur, avec la mise en application du shift system, les médecins devront se rendre dans les hôpitaux, dans les Area Health Centres et les dispensaires à partir de 8 heures. Ils travailleront jusqu’à 16 heures pour passer ensuite le relais. «Avec un tel système, les médecins vont arriver dans les centres hospitaliers avant même que les patients n’aient leurs cartes de visite», fait-il remarquer.