Les treize employés licenciés de la Mauritius Duty Free Paradise (MDFP) sont suspendus à la décision de la direction. «Le Board devait siéger la semaine dernière, mais cela a été repoussé au 2 août.» Et le syndicaliste Jack Bizlall de lancer une mise en garde. «Si aucune action n’est prise en vue de réintégrer les 13 employés, ce vendredi, ils feront une manifestation devant le ministère des Finances et entameront une grève de la faim au jardin de la Compagnie à partir de 15 heures.»

Jack Bizlall intervenait ce mardi 1er août lors d’une conférence de presse de la Federation of Progressive Unions (FPU), au centre social Marie Reine de la Paix. Selon lui, les employés de la MDFP ont obtenu l’aval de la mairie de Port-Louis pour entamer leur grève de la faim au jardin de la Compagnie.

«Difé pe monté dan pei, sitiasion-la pé sofé.»

Autre sujet abordé : les finances du Sugar Industry Pension Fund (SIPF). En 2009, fait-il remarquer, «le SIPF avait 6 210 pensionnés à sa charge. Il n’en reste plus que 4 300 aujourd’hui». Pourtant, constate Jack Bizlall, la situation financière de l’organisme ne cesse de se détériorer. 

Il précise que le ministère du Travail a établi un comité technique pour comprendre pourquoi le SIPF n’a plus d’argent pour payer la compensation annuelle aux pensionnés. Le syndicaliste révèle, dans la foulée, qu’il sollicitera «très bientôt» un député européen pour soulever ce problème. «Pa kav les sa koumsamem.» 

Par ailleurs, la FPU s’est attardée sur l’endettement des Mauriciens auprès de la Civil Service Mutual Aid Association. Selon le négociateur Ivor Tan Yan, ce sujet est tellement grave qu’il «est la troisième priorité après l’éducation et la santé dans la liste des priorités». Il affirme que les Mauriciens font face à de plus en plus de difficultés pour rembourser leurs dettes.  

Devant cette situation, Jack Bizlall a lancé un appel aux membres de l’opposition pour qu’ils apportent leur soutien à cette cause. La situation à Maurice est très tendue, prévient-il. «Difé pe monté dan pei, sitiasion-la pé sofé.»