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Il y a 24 ans, le 2 août 1993: le PMSD remporte les élections partielles à Beau-Bassin-Rose-Hill

2 août 2017, 12:55

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Il y a 24 ans, le 2 août 1993: le PMSD remporte les élections partielles à Beau-Bassin-Rose-Hill

Coup de tonnerre dans le ciel des villes-sœurs : les candidats du Mouvement Militant Mauricien (MMM) sont battus par ceux du Parti Mauricien Social Démocrate (PMSD) aux élections partielles tenues dans trois arrondissements de Beau-Bassin-Rose-Hill, le 1er août 1993. En effet, Penny Hack, Anthony Chung et Bernard Betsy, des néophytes bleus surclassent le député du MMM Rajesh Bhagwan, et ses deux collègues de parti Marie-Lourdes Allysamba et Claude Cavalot.

Ces élections partielles ont lieu dans des circonstances difficiles pour le MMM. Cette formation politique fait partie du gouvernement avec son partenaire, le Mouvement Socialiste Militant (MSM) depuis les élections générales de septembre 1991. A mi mandat, le gouvernement MSM-MMM est critiqué pour sa gestion plusieurs dossiers dont certains interpellent les électeurs de Beau-Bassin-Rose-Hill.

Quelques jours avant les élections, le Juge Robert Ahnee démissionne de ses fonctions après un discours peu amène à son égard au Parlement, par le Premier ministre, Sir Anerood Jugnauth. De son côté, le ministre du Logement, Jayen Cuttaree, député de Rose-Hill-Stanley ordonne la fermeture de la Central Housing Authority, dont le siège se trouve à Rose-Hill. Puis, il y a l’augmentation des prix du riz et de la farine et le mécontentement des fonctionnaires après la publication du rapport du Pay Research Bureau. A se rappeler également, que lors d’un face à face télévisé précédant les élections partielles, le jeune leader du PMSD Xavier Duval, fait une bonne impression dans la joute qui l’oppose au ministre Jean-Claude de l’Estrac.

La défaite des candidats du MMM, lors de ces partielles, est considérée par des observateurs politiques comme le point de départ de la cassure du gouvernement MSM-MMM qui surviendra trois mois plus tard. D’aucuns avancent que Paul Bérenger y avait trouvé des raisons d’activer ses contacts avec Navin Ramgoolam. Ce qui devait lui valoir d’être révoqué du gouvernement deux semaines plus tard et déclencher les événements politiques qui s’ensuivront.