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Ketty Lebrasse, la femme derrière Kanasuc

2 août 2017, 23:30

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Ketty Lebrasse, la femme derrière Kanasuc

Elle a pris sous son aile 15 jeunes avec qui elle vibre au son de la musique, au sein de Kanasuc. Le groupe se produit dans plusieurs hôtels du littoral. Rencontre improvisée avec Ketty Lebrasse , en pleine répétition...

Comme un appel au loin. Les voix engendrent des cris, qui se rallongent en chants et s’entremêlent aux sons des tambours. Nous sommes à proximité du poste de la National Coast Guard, situé à Débarcadère. Cette musique ne peut que nous interpeller. Curieux, il nous faut à tout prix savoir d’où elle provient. Dans la rue, des gardes-côtes ne se font pas prier pour des explications. Il s’agit des membres du groupe Kanasuc, qui font leur répétition dans un bâtiment situé non loin, nous informent-ils. Sur ce, nous allons à leur rencontre.

Sur place, filles et garçons sont plongés dans leurs répétitions, chantant à gorge déployée et enchaînant les pas de danses. Ils remarquent à peine notre présence. Munis de deux bâtons, ils s’agitent sur des cris, au son du tambour et aux applaudissements. On dirait presque qu’ils jouent à la marelle. 

Une touche d’innovation

Kanasuc est dirigé par Ketty Lebrasse, 40 ans, la bellefille de Serge Lebrasse et femme de Toto Lebrasse. Le groupe est composé de jeunes qui se produisent dans divers hôtels du littoral. Ketty, qui remarque finalement notre présence, nous explique qu’auparavant le groupe était connu comme «Tête de canne». C’est son beaupère qui s’en occupait alors. «Il y environ cinq ans, mon mari, Toto, et moi avons pris la relève et nous avons apporté beaucoup d’innovations au groupe. De nouvelles idées, entre autres», soutient-elle.

Ils pratiquent alors le sega moderne ainsi le traditionnel – plus typik –, des danses africaines et des chants. D’ailleurs, nous précise Ketty, c’est une danse africaine retravaillée de façon originale qu’ils exécutaient lorsque nous sommes arrivés. Quant à leur musique, elle rappelle Maurice et ses différentes facettes. Ainsi, des instruments d’antan sont la plupart du temps utilisés. 

Pour cette mère de cinq enfants, Kanasuc est une réelle occasion d’encadrer les jeunes et les initier au monde musical, pour qu’ils puissent faire de cette passion leur gagne-pain. Elle en connaît un rayon vu qu’elle a, elle-même, été animatrice et danseuse dans le secteur hôtelier. Il y a quelques années, après des formations, elle est devenue coach de fitness, prof de danse et chorégraphe. Dans sa tâche quotidienne, elle peut compter sur Rivaltz Fanchete, lui aussi chorégraphe. Avec Toto, les deux s’occupent de 15 jeunes.