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Disparition de deux cousins: «Nou kontan zot parey, rétourné !» implore la grand-mère paternelle
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Disparition de deux cousins: «Nou kontan zot parey, rétourné !» implore la grand-mère paternelle
Ils sont âgés de 14 et 17 ans et sont cousins. Gavi Sunnassee et Dhanasri Sunnassee sont portés manquants depuis lundi. À hier, le mystère était encore entier. La famille a beau lancer des avis de recherche, elle demeure sans aucune trace des adolescents. À Ville-Noire, Mahébourg, dans la ruelle où vit la famille Sunnassee, l’ambiance est tendue. Dans la boutique que tient la famille, personne ne veut parler. Depuis lundi, tous ont, semble-t-il, peur de dévoiler certaines choses.
«Nou pa kapav dir ou nanyé. Fami ki koné vré mem ki finn arivé», répondent les habitant la localité et qui connaissent les deux jeunes. Sur place, nous tombons sur la grand-mère paternelle des deux adolescents. La vieille dame nous apprend que ses enfants sont partis depuis le matin à la recherche de Gavi et de Dhanasri.
Cela fait trois jours qu’ils ne dorment plus. «Ils commencent les recherches tôt le matin et rentrent très tard», dit-elle. «Nous comptons bien ratisser les alentours autant qu’il le faudra jusqu’à ce que nous les retrouvons », lance un membre de la famille Sunnassee. «Comme frère et soeur»
Depuis la nouvelle de la disparition des deux adolescents, des rumeurs ont commencé à circuler. Certaines leur prêtent même une amourette. Des rumeurs que la famille balaie d’un revers de la main. «Ils étaient très proches, c’est vrai, mais comme frère et soeur», soutient un autre membre de la famille.
Pour la grand-mère, ce ne sont que des palabres. Ses petits enfants étaient très proches et inséparables. «Zot ti koumadir frer ser. éna zournal pé rakont palab», insiste-telle. Elle n’a, cependant, pas voulu faire d’autres commentaires, préférant attendre les parents. «Bann-la inn al ver Gris-Gris, l’Escalier, Pont Natirel», nous informe-t-elle.
Sans tarder, nous nous dirigeons vers Le Pont Naturel. Toutefois, une fois sur place, quelques personnes nous expliquent que la famille était bel et bien venue faire des recherches sur le site touristique avant de se diriger vers la plage du Bouchon. Nous manquons encore une fois de chance. Les parents sont déjà partis quand nous y arrivons.
Après avoir joué de malchance toute la journée, nous nous rendons en fin de journée chez les Sunnasse, dans l’espoir d’y rencontrer les parents de Gavi et de Dhanasri. Mais ils ne sont toujours pas rentrés. C’est la grand-mère qui nous accueille, une fois de plus. Entre deux sanglots, elle nous dit qu’elle pardonne aux deux adolescents et que l’important c’est qu’ils reviennent à la maison. «Nou pa pou ankoler, nou kontan zot parey. Zot mank nou, nou tou fer erer ek koler. Retourné, bliyé séki finn arivé», supplie la vieille dame. «Zot mo dé ti zanfan, révini…»
Des lettres de suicide
Selon un membre de la famille joint au téléphone plus tard, le voisinage s’est mobilisé pour aller à la recherche des deux adolescents. Ils ont également été sollicités pour recueillir des informations sur les deux jeunes. «Mais ici, personne ne sait où ils ont pu se rendre. Nous continuons les recherches pour aider la famille», dit un habitant de Ville-Noire. Il nous revient que la famille a aussi fait circuler des photos des adolescents dans l’espoir de les retrouver.
À l’heure où nous mettions sous presse, nous avons appris que les parents s’étaient aussi rendus à Gris Gris hier. Cela, après avoir pris connaissance des lettres que Gavi auraient écrites et qu’il avait laissées dans sa chambre. Dans celles-ci, il aurait évoqué un suicide. Les lettres sont actuellement avec la police, qui tente de déterminer si elles proviennent bien de l’adolescent. Les amis de classe du garçon ont aussi été sollicités. Cependant, aucun d’eux n’a pu donner d’information à la famille. Les recherches se poursuivent.
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