Le conseil de district de Flacq envisage de louer des salles qu’elle a construites contre rémunération. Une décision qui ne fait pas l’unanimité, provoquant une levée de boucliers des conseillers de village.

Devront-ils payer pour pouvoir utiliser les salles mises à la disposition du public par le conseil de district ? Cette question turlupine les conseillers des 23 villages qui tombent sous la juridiction du district de Flacq. Ils ont eu vent d’une réunion organisée la semaine dernière pour discuter de la location de ces salles. Le président du conseil, Vikram Hurdoyal, soutient, lui, que ce sont seulement les centres récréatifs qui sont concernés et que l’option est toujours à l’étude.

«De nombreuses familles de revenus modestes utilisent les sub halls, qui ne sont pas payants actuellement, pour leurs événements, car ils n’ont pas les moyens de se payer une salle de fêtes», explique Jekina Bassy, conseillère du village de Poste de Flacq. Elle prend pour exemple le cas de son propre village. La conseillère de village explique qu’elle habite à Débarcadère, une localité où la plupart des familles viennent de milieux modestes. «Cela fait des années que nous avons notre sub-hall. Il nous est d’une grande aide. Nous y organisons nos activités ainsi que des fêtes de première communion et de mariages, entre autres», dit-elle. Et d’ajouter : «Ici, personne ne pourra payer les frais pour une salle de fêtes.»

Comme Jekina Bassy, il y a d’autres conseillers qui s’insurgent contre cette idée. «Si cela s’avère, les habitants seront très en colère, car lorsque ces bâtiments ont été inaugurés, on nous a dit qu’ils seront gratuits pour les familles en difficulté», avance un conseiller d’un village de l’Est. 

Contacté à ce sujet, Vikram Hurdoyal, le président du conseil de district de Flacq, a confirmé la réunion de la semaine dernière. Toutefois, il affirme que les sub-halls ne sont pas concernés. Ce sont les 16 centres récréatifs construits dans plusieurs villages qui sont ciblés. 

«Après l’inauguration de ces centres, nous avons eu plusieurs demandes des habitants qui souhaitent y célébrer de grands événements. Nous avons, donc, fait une première réunion pour trouver une formule, mais rien n’a été finalisé encore», assure-t-il. Vikram Hurdoyal fait également valoir que «l’utilisation de ces salles coûte, car il faut payer l’électricité et un attendant pour des heures supplémentaires, entre autres». 

Le coût de location de ces centres a été estimé entre Rs 3 000 et Rs 5 000. Le président du conseil souligne, cependant, que les familles vulnérables seront exemptées de cette location. 

Les centres récréatifs sont des structures modernes entièrement équipées. Quatre nouveaux bâtiments de ce type sont en construction actuellement.