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Maisons démolies à La Gaulette: les squatteurs font le pied de grue devant le ministère de Soodhun

4 août 2017, 10:00

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Maisons démolies à La Gaulette: les squatteurs font le pied de grue devant le ministère de Soodhun

Ils ont tenu parole. Après que leurs habitations ont été démolies le jeudi 3 août, une vingtaine de squatteurs de La Gaulette se sont regroupés devant les locaux du ministère du Logement et des terres, à Ébène, ce vendredi 4 août. Ils réclament une rencontre avec le ministre Showkutally Soodhun.

Ces squatteurs s’insurgent de ne pas avoir eu de préavis. Mais ce qui les met en colère par-dessus tout, c’est que lorsque les policiers et officiers du ministère du Logement et des terres ont débarqué, jeudi, pour démolir leurs maisons à l’aide d’un bulldozer, la plupart des squatteurs n’était pas présents. «Zot nek vini krazé koumsa», lâche indignée Véronique L’Orpheline.

Les maisons des squatteurs, sur les terres de l’État à La Gaulette, ont été démolies le jeudi 3 août.

Ceux qui étaient sur place, cependant, ont opposé une forte résistance aux autorités. «Les femmes se sont mises devant les maisons pour empêcher que le bulldozer ne les détruit. Nou’nn galoup partou pou sov nou lakaz», raconte Dorine Macque. 

Elle dit qu’elle était au travail lorsqu’elle a appris la nouvelle. «Mo ti dan travay kan mo’nn gagn call, dir mwa ki mo lakaz pé krazé. Mo’nn sorti toudswit san dir mo patron narnié.» Dorine Macque de tempêter : «La kapav inn perdi travay tou akoz sa la.»

Les maisons des squatteurs, sur les terres de l’État à La Gaulette, ont été démolies le jeudi 3 août.

De son côté, Véronique L’Orpheline estime que les autorités auraient dû leur donner au moins trois mois «pou nou rod enn lot plas pou alé». «Le ministre ne peut pas nous mettre ainsi dehors sans nous donner un endroit où aller. Si nous en avions les moyens, nous n’en serions pas là», fait-elle ressortir.