Même pas peur ! Il ne craint ni les coups de patte, ni les coups de bec. Qu’importe s’ils ont faim, les animaux de la brousse ne lui feront pas de mal. Ils savent que Hansley vient les nourrir. Et c’est d’un pas sûr que cet employé, qui compte deux ans de service au parc de Casela, se faufile parmi les bêtes. «Je m’occupe de la quarantaine d’animaux et je vérifie qu’ils ne sont pas blessés.»

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Les zèbres et les autruches le suivent jusqu’à l’emplacement où passe le bus du safari, histoire que les visiteurs puissent les voir manger. Hansley ouvre les sacs de nourriture et l’éparpille. C’est la bousculade parmi les animaux. C’est à celui qui arrivera le premier. First come, first served !

Et dites, Hansley, il faut combien de nourriture pour tous les nourrir ? Trois grands sacs de 25 kg de «boskos» et de luzerne suffisent pour les zèbres et les autruches, répond-il. Avant de préciser que l’heure du repas des animaux de la brousse est vers 15 heures.

Si les gnous bleus, qui sont arrivés au parc il n’y a pas longtemps, se sont adaptés très vite, c’est une autre paire de manches pour les hyènes. Elles sont très agressives. Tant et si bien qu’il faut trois personnes pour les nourrir. Ces dernières doivent les mener vers une petite cage, où elles leur donneront à manger. Les carnassières, flairant la nourriture, commencent à s’agiter et à crier. Un soigneur doit alors les distraire en les appelant de l’autre côté de leur enclos. Pendant ce temps, les deux autres entrent dans la cage pour placer la viande à chaque recoin. Le mouvement est rapide. Ensuite, ils enlèvent le loquet de la porte qui donne sur l’enclos, ressortent de la cage. De l’extérieur, les soigneurs ouvrent la porte pour laisser place aux charognards qui se jettent sur la viande… 

Au tour de Mara et Rafiki, deux guépards âgés d’un an, de manger. Eux aussi devront se rendre dans une cage. Mais avant, ils auront droit à tout plein de caresse.

Ryan Potgieter, qui compte quatre ans de service, explique que les animaux ne sont pas nourris tous les jours. Dans la nature, fait-il remarquer, ils ne mangent pas tous les jours. Les carnivores sont nourris trois à quatre fois par semaine ; ils reçoivent entre 2 kg et 7 kg de viande, de poulet ou un mélange des deux. «Nous nous assurons qu’ils ont de la viande fraîche, car ils aiment la qualité», dit Ryan avec un sourire.