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Marie Christine Liu: «Offrir une approche différente aux jeunes professionnels»

7 août 2017, 12:30

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Marie Christine Liu: «Offrir une approche différente aux jeunes professionnels»

La Barclays a lancé le plan «Young Pro» le 13 juillet. Qu’est-ce qui l’a poussée à développer une solution exclusivement dédiée aux jeunes professionnels de 18 à 35 ans ?

Nous avons constaté qu’il y avait un manque de solutions pour cette tranche de la clientèle. Il y a beaucoup de compétition entre les banques à Maurice. Dans le retail par exemple, la plupart des banques cherchent à avoir les mêmes clients, le marché étant restreint. À la Barclays, nous avons choisi d’adopter une nouvelle orientation tournée vers l’innovation avec une approche «disruptive».

L’une des propositions qui en sont ressorties est le Young Pro, car nous avons réalisé qu’il y avait un manque de solutions pour ce segment. Les jeunes professionnels sont très probablement à leur premier ou deuxième job, ce qui rend difficile l’accès aux différentes solutions bancaires existantes qui pourraient les aider à envisager l’avenir sereinement. À ce jour, ils font partie de la masse de clients dans la plupart des institutions bancaires existantes. L’idée de Young Pro est donc de leur offrir une approche différente.

De quoi s’agit-il concrètement ?

Ils auront par exemple un Relationship Manager qui va les accompagner et les aider à prévoir l’avenir. Nous avons aussi tenu à rendre plus accessibles plusieurs produits bancaires en les modulant selon les besoins de ce segment. Par exemple, d’après nos recherches, les jeunes professionnels veulent pouvoir s’acheter une voiture, faire des études supérieures, obtenir une maîtrise. Ils aiment également aller au restaurant. Dès qu’ils signent pour Young Pro, on leur offre des solutions attrayantes par rapport à cela.

Que représente ce marché pour la banque à ce jour ?

Pour l’heure, seuls 5 % de notre base de données correspondent au profil Young Pro. Mais c’est là où l’on veut grandir. Il y a énormément d’opportunités dans ce segment. Je prévois une croissance accélérée de ce marché. Il n’y a qu’à voir les chiffres issus des recherches que nous avons effectuées dans le cadre de l’élaboration de notre plan Young Pro. À titre d’exemple, seul 1 % des jeunes professionnels ont un student loan alors que 5 % ont une carte de crédit platinum ou gold. En ce qui concerne le car loan, seuls 3 % en possèdent.

Qu’est-ce qui explique cela ?

C’est l’accessibilité qui reste difficile pour eux. Acheter une voiture de cinq ans par exemple ne leur permettra pas d’avoir un car loan, car le maximum est de quatre ans. Idem pour les emprunts. Les banques demeurent assez rigides à ce propos. Nous avons voulu être flexibles car nous croyons que ce segment comporte moins de risques.

Il faut savoir qu’un jeune professionnel va évoluer et nous l’accompagnerons en ce sens. La flexibilité se situe surtout en termes de montant auquel il aura droit au niveau du taux d’intérêt. Nous avons donc modulé des produits existants pour pouvoir lui permettre d’avoir accès à ces financements.

Avez-vous d’autres projets de développement pour «Young Pro» ?

Young Pro est dynamique. Nous l’avons conçu pour qu’il évolue avec le temps. Nous prévoyons d’y ajouter quelque chose de nouveau à chaque trimestre.