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Pédophilie alléguée: «Misié-la inn dir mwa swiv li»
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Pédophilie alléguée: «Misié-la inn dir mwa swiv li»
Elle l’a échappé belle. Et ne le sait pas. Dimanche, alors qu’elle se trouvait à la plage de Trou-aux-Biches avec sa famille, la petite Anastasia (prénom modifié), 12 ans, a été accostée par un homme. «Suiv mwa», lui a-t-il dit après lui avoir fait des gestes obscènes…
Du moins, c’est ce qu’allègue la mère de l’enfant, Francesca (prénom modifié). Furieuse, elle a balancé les photos du présumé pédophile, que nous prénommerons Frico, sur Facebook. Affirmant que l’homme a essayé d’attenter à la pudeur de sa fille. Depuis cette affaire fait grand bruit sur le réseau social.
Francesca raconte que la famille voulait passer une journée à la plage de Trou-aux-Biches. Mais alors qu’Anastasia attendait son grand-père, un homme est venu à elle.
«Comment la police aurait pu le laisser partir s’il avait commis un tel délit ?»
La petite a tout de suite averti sa mère qui se trouvait à quelques mètres devant. «Elle a crié après moi. Mais le temps que je comprenne ce qu’elle voulait me dire, le pervers s’en allait», confie Francesca.
Cependant, pas question pour cette mère de famille de laisser l’individu s’en tirer à bon compte. «Mon frère et moi l’avons suivi. Nous l’avons questionné.» Dans un premier temps, il aurait nié. «Li finn dir ki li pann fer nanyé.»
Francesca insiste, lui demandant si sa fille avait menti. Pour toute réponse, «li finn bes so latet». L’homme leur a dit de le laisser partir car il avait des médicaments à prendre. «Mon frère l’a giflé et c’est là que le pervers a reconnu qu’il a demandé à ma fille de le suivre.»
Selon Francesca, il a essayé de prendre la fuite. «Nous l’avons fouillé et avons trouvé des outils dans sa poche ainsi que sa carte de pension d’invalidité. Il a présenté ses excuses», raconte la mère de famille.
«Il n’est pas un monstre»
Entre-temps, la police de Trou-aux-Biches est alertée. Le présumé pervers est embarqué au poste. Toutefois, Francesca décide de ne pas aller plus loin avec cette histoire. «Je n’ai pas voulu porter plainte car ma fille sera traumatisée par les va-et-vient au tribunal.»
Frico est autorisé à rentrer chez lui. D’ailleurs, dans le quartier où il habite, personne n’entendra parler de cette histoire. Du moins jusqu’à mardi. Ses proches tombent des nues en voyant des photos de lui sur Facebook. «J’ai eu le choc de ma vie en voyant les photos de Frico. Ce n’est pas un pervers. Il a des troubles psychiatriques certes, mais il est inoffensif, martèle un membre de sa famille. Il n’est pas un monstre.»
Confronté par ses proches, Frico dira qu’il s’est rendu à la plage, après son travail, dimanche. Il voulait se détendre. «À un moment, il a vu la fille (NdlR, Anastasia) et il lui a dit bonjour. Un proche de la fille n’a pas apprécié et il l’a tabassé. La police est intervenue. Il a ensuite été autorisé à rentrer», avance notre interlocuteur.
Frico, poursuivent ses proches, n’a jamais fait l’objet de reproches. «Cela nous fait du mal qu’on parle de lui de la sorte. Il n’a jamais fait de mal à un animal.» Toute cette affaire est louche, soulignent-ils. «Comment la police aurait pu le laisser partir s’il avait commis un tel délit ?» Ou encore, «on se demande pourquoi la mère n’a pas été de l’avant avec cette affaire si ce qu’elle raconte est vrai».
D’affirmer : «S’il s’avère que cette mère de famille a raison, on emmènera Frico directement à Brown-Séquard pour le faire interner.» Sauf que la famille de Frico est persuadée que toute cette affaire a été «trafiquée». Elle compte d’ailleurs poursuivre les parents d’Anastasia. D’autant plus que depuis que des photos de Frico ont été balancées sur Facebook sans son autorisation, ses proches sont inondés de messages désobligeants. Ils se rendront à la Cybercrime Unit pour porter plainte. «Nous prendrons des actions légales.»
Le présumé pervers n’a pas toujours souffert de troubles psychiatriques
<p>Depuis que cette affaire s’est ébruitée, Frico est troublé. Ses cousins, chez qui il vit depuis le décès de sa grand-mère, racontent qu’il n’a pas toujours souffert de problèmes psychiatriques. Il a perdu sa mère à la naissance et a grandi avec sa grand-mère. Son père l’a quitté pour s’établir en France.</p>
<p>Pour faire passer le temps, Frico fait de menus travaux. D’ailleurs les outils retrouvés dans sa poche sont ceux qu’il utilise pour travailler.</p>
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<figure class="image" style="display:inline-block"><img alt="" height="330" src="/sites/lexpress/files/images/pervers-outil.jpg" width="620" />
<figcaption>Les outils retrouvés dans sa poche.</figcaption>
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«Il aime effrayer les filles…»
<p>Dans la localité où vit Frico, cette histoire ne surprend pas forcément. Les langues se délient et à en croire certains, il serait effectivement un pervers. <em>«Il aime effrayer les filles. Il fait souvent des gestes obscènes», </em>lâche un habitant de la localité.</p>
<p>Ce que récusent les proches de Frico. <em>«Li pa fer per li. Séki dimounn pé rakonté lor li manti. Li kontan bwar so ti grog, apré li tap so lamin li dansé lor simé. Mé li pa fer per.»</em></p>
<p>Et que dit la police ? Une source officielle fait valoir qu’aucune déposition n’a été enregistrée à l’encontre de Frico. D’où la raison pour laquelle il a été autorisé à rentrer chez lui.</p>
Une publication du quotidien BonZour !
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