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Ingérence politique dans les universités: le MMM craint une «explosion»

10 août 2017, 14:53

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Ingérence politique dans les universités: le MMM craint une «explosion»

Qualité en chute libre, infrastructures qui laissent à désirer, faiblesses dans la gestion… Les problèmes auxquels sont confrontées les universités publiques, affirme Steven Obeegadoo, découlent tous d’une même source : l’ingérence politique.

C’est ce que le responsable du dossier Education du Mouvement militant mauricien (MMM) a déclaré, ce jeudi 10 août. C’était lors d’une conférence de presse, à Port-Louis.

Le MMM, explique Steven Obeegadoo, a mené une enquête après que des étudiants et le corps enseignant sont montés au créneau. «La situation est très grave. Elle peut déboucher sur une explosion si le gouvernement ne prend pas ses responsabilités», prévient-il.  

Ce secteur, poursuit Steven Obeegadoo, ne pourra pas fonctionner correctement «s’il est dominé par une politique partisane». Et de citer l’exemple de la directrice de l’université de Technologie de Mauricie, Sharmila Seetulsingh-Goorah, qui est membre du MSM et agent politique. Ou encore le cas du directeur de l’université des Mascareignes, qui «prend des ordres du ministère directement». Voire, «le conseil d’administration de l’université de Maurice qui est dominé par des nominés du bureau du Premier ministre». 

Devant cette situation, le MMM demande au Premier ministre de prendre l’engagement de mettre un terme à l’ingérence politique, d’en finir avec la nomination, à la tête d’institutions d’enseignement supérieur, de membres des partis politiques.

Les Mauves souhaitent aussi qu’un état des lieux «sans complaisance» soit effectué sur la qualité et le fonctionnement des universités publiques. À l’issue de tout cela, le MMM préconise la rédaction d’un «white paper» sur l’avenir du secteur, qui pourrait faire ensuite l’objet d’un débat public.