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Miraculée: Jahmelia, 5 ans, revit après avoir reçu une antenne sur la tête
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Miraculée: Jahmelia, 5 ans, revit après avoir reçu une antenne sur la tête
L’horrible accident dont a été victime cette petite avait choqué les lecteurs. Jahmelia Damon, 5 ans, se trouvait chez sa mamie et jouait tranquillement avec ses cousins lorsqu’une antenne de télévision lui est tombée sur la tête. La petite a eu le crâne perforé. Son cas était jugé très sérieux. C’était le 17 juillet dernier…
Après près d’un mois passé aux soins intensifs, la bonne nouvelle est enfin arrivée aux oreilles des proches de la petite. Elle pourra enfin quitter cet hôpital qui l’ennuie tant.
«Li kozé kouma enn martin mo dir ou !», confie sa grand-mère Mireille avec entrain. «Le médecin a dit qu’elle quitterait l’hôpital d’ici la fin de cette semaine. Elle mange normalement, elle parle plus qu’il n’en faut et elle n’arrête pas de dire qu’elle s’ennuie à l’hôpital.» Oui, Mireille a, elle aussi, tout comme les parents et les proches de Jahmelia, retrouvé le sourire.
Il faut dire que toute la famille a vécu un véritable cauchemar depuis cet accident. Les jours que la fillette a passés à l’Intensive Care Unit de l’hôpital Victoria, à Candos, ont semblé être une éternité. Jahmelia, elle, trompait l’ennui comme elle pouvait. Bien consciente du fait que l’accident en question lui a gâché ses vacances scolaires. C’est que des plans, elle en avait !
«J’aurais tout donné pour être à sa place»
Du coup, pour s’occuper, ses proches racontent qu’elle profitait de la présence des infirmiers et du personnel soignant pour parler, encore et encore. Une vraie pipelette. «Elle veut sortir de l’hôpital au plus vite et reprendre l’école pour pouvoir voir ses amis. Elle nous le dit à chaque fois que nous allons lui rendre visite», poursuit Mireille, qui habite la Cité EDC, à Souillac.
Mireille revit enfin après cette épreuve. La première semaine après l’accident domestique dont a été victime sa petite-fille a été une des plus dures de toute sa vie. Ses petits-enfants jouaient tous ensemble, à l’extérieur, au moment fatidique. «Une barre de fer s’est échappée du deuxième étage de notre maison et a atterri sur la tête de la petite. Et dedans, il y avait un clou…» expliquait la grand-mère lorsque nous l’avions rencontrée au lendemain du drame. Ce sont les petits cousins de Jahmelia qui ont alerté Mireille, qui se trouvait chez une proche, qui habite à côté. Sur le coup, Mireille pensait que les petits s’étaient bagarrés et que l’un d’eux avait frappé la petite à l’aide d’un «dibwa koulou». Mais le scénario lui semblait en même temps improbable puisque les enfants ne se chamaillent pratiquement jamais.
«Elle arrive à parler de l’incident en rigolant.»
Il est toujours éprouvant moralement pour cette mamie gâteau de revenir sur les circonstances de l’accident. Elle avait retrouvé sa petite fille au sol, gisant dans une mare de sang. «Elle était toujours consciente et elle était agitée.»
C’est Presca, la mère de la petite, qui l’a conduite à l’hôpital de Souillac. Jahmelia a été transférée par la suite à l’hôpital de Candos, où elle a subi une délicate intervention. «Elle s’était accrochée à mes vêtements et me demandait de ne pas la laisser. Li dir mwa trap mwa granmer, pa kit mwa, mo pa pu kit twa mwa.» Mireille ajoute : «J’aurais tout donné pour être à sa place. Mo pa kapav get li koumsa.»
On dit que «maler péna loder», mais le danger, le sixième sens de Mireille l’avait bien senti. La barre de fer menaçait de se détacher de l’antenne en question depuis plusieurs mois déjà. Et Mireille en avait informé le locataire, lui demandant de l’enlever. «Mo ti pé dir li si sa tom lor dimounn pou blesé. Parol ki long…»
«Mo pa pu vinn kot twa granmer»
Même si la courageuse petite Jamhelia s’est remise de son accident, elle en garde des souvenirs. Si bien que sa grand-mère raconte qu’à chaque fois qu’elle se rendait à l’unité des soins intensifs, la petite se remémorait le fil des événements juste avant l’accident. Mireille venait tout juste, alors de lui donner son petitdéjeuner. «Li pa aret dir mwa ‘to fini donn mwa manzé apré enn kout labriz inn vini inn zet to léma lor mo latet…» souligne Mireille. Ce qui console la grand-mère c’est que la petite parvient maintenant à en parler sans afficher une mine inquiète. Est-elle traumatisée ? Non, selon Mireille. «Elle arrive à en parler en rigolant.»
«To fini donn mwa manzé apré enn kout labriz inn vini inn zet to léma lor mo latet.»
N’empêche que Jahmelia aura du mal à oublier cet épisode douloureux de sa vie. «Li dir mwa li pa pou vinn kot mwa ankor», affirme Mireille. Qu’importe, le plus important, pour elle, c’est que sa poupée soit sortie d’affaire.
Une publication du quotidien BonZour !
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