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Salon Dallas: à 71 ans, il refuse de laisser mourir le rêve de sa fille décédée
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Salon Dallas: à 71 ans, il refuse de laisser mourir le rêve de sa fille décédée
Ne vous fiez pas à son âge. Malgré ses 71 ans, Mumtaz Ali Emambaccus est au fait des dernières tendances en matière de coiffure. Après le décès de sa fille, il a tenu à reprendre le salon qu’elle gérait pour garder vivante sa mémoire.
Vous voulez changer de tête ? Vous êtes tenté par un brushing tendance ? Un lissage, un défrisant ? Une nouvelle coloration ? Une adresse s’impose à Flacq : le salon Dallas. Aux commandes, Mumtaz Ali Emambaccus, 71 ans.
Cela fait 12 ans, raconte-t-il, qu’il s’est reconverti dans la coiffure. En mémoire de sa fille, Mehbeen. Ce salon, dit Mumtaz Ali Emambaccus, appartenait à cette dernière, ainsi qu’à son gendre. Mehbeen est décédée lors d’une opération. «Mon gendre, lui, est décédé, il y a 17 ans. Auparavant ces deux-là s’occupaient du salon.»
Perdu dans ses souvenirs, Mumtaz Ali Emambaccus se remémore le «courage» de sa fille après le décès de son époux. «Elle s’occupait seule du travail. C’était son rêve.» Et quand, elle aussi, elle est «partie», son coeur de père a parlé. «Je n’ai pas voulu laisser le rêve ainsi que les efforts de ma fille partir en fumée.»
À l’époque, Mumtaz Ali Emambaccus travaillait sur une propriété sucrière de la région. Il décide de prendre les rênes du salon. «Mo’nn anploy kat tifi ki bien kalifié pou ki zot kontinié travay dan salon. Ek mwa osi mo’nn koumans vinn la pou donn enn koudmé.» À force de les observer, il finit par apprendre comment faire.
«Aster mo fer preské tou sof épilasion ek lakoup parski mo pa’nn suiv kour pou sa. Mé mo fer brushing drwat, bouklé, koloran, défrizan tou», dit le vieil homme, tout en faisant un brushing à une jeune fille.
Pour les clients, cela n’a pas été difficile de lui faire confiance. Ces derniers, souligne Mumtaz Ali Emambaccus, sont très fidèles. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, lundi, lorsque nous l’avons rencontré, il n’a pas fermé le salon, bien que ses quatre employées étaient parties célébrer la fête Rakhi. «Mo pa’nn ferm salon parski kliyan pé ankor vini mem. Mo pa kapav désévwar zot.»
Surtout, le vieil homme est animé par le désir de garder vivante la mémoire de sa fille.
«Bolom konn tou lamod zénes»
<p>Les clients de Bolom, comme ils appellent Mumtaz Ali Emambaccus, sont nombreux à apprécier son dévouement. À l’instar de Saloni Membhurrun. Cela fait dix ans que cette habitante de Lallmatie est une habituée du salon Dallas.<em> «Bolom konn tou lamod zénes. Mo abit Lallmatie ek malgré laba éna lézot salon, mo préfer vinn isi pou fer tou mo bann kiksoz.» </em>La jeune femme explique que jusqu’à présent, <em>«zamé mo’nn gagn kit problem oubien mo pa’nn dakor ar kit servis»</em>.</p>
Une publication du quotidien BonZour !
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