Dans ce volet final de la trilogie, César, à la tête des Singes, doit défendre les siens contre une armée humaine prônant leur destruction. L’issue du combat déterminera non seulement le destin de chaque espèce, mais aussi l’avenir de la planète.

La note : 8/10

En 2011, le reboot de La Planète des singes de Ruppert Wyatt pouvait dérouter en tant que maillon isolé, tant son histoire générique, prémices visiblement nécessaires aux deux épisodes à venir, ne donnait guère matière à s’enthousiasmer. Aujourd’hui, son récit apparaît pourtant compréhensible, même si artistiquement limité, pour donner la part d’humanité au singe parlant qui mènera la fronde sur toute la trilogie, avec la dignité des grands guerriers.

Pour cet ultime volet, le réalisateur Matt Reeves, qui avait spectaculairement boosté le second épisode, L’affrontement, a joui du rêve de plus d’un cinéaste à Hollywood, celui d’une liberté absolue pour mener la trilogie à son terme. Twentieth Century Fox confiant après la croissance des recettes d’un second volet tortueux qui a visiblement passionné les foules (208M$ aux USA, contre 176M$ pour le premier, 710M$ dans le monde entier contre 481M$ pour le segment inaugural) a donc laissé le réalisateur du prometteur Cloverfield mettre en boîte une conclusion de 2 h 20, soit 35 minutes de plus que le premier film et le plus long épisode de la saga, si l’on prend en compte les films originaux et le remake de Tim Burton.

Au-delà de la durée un peu excessive et que l’on sent passer, c’est bel et bien l’économie de dialogue qui rend l’exercice surprenant. L’approche est digne d’un cinéma d’auteur exigeant qui ne transige pas avec les intentions. Reeves élimine les formules du blockbuster vain pour imposer sa vision propre d’une oeuvre sombre, farouchement violente, dans un dilemme philosophique qui ne laisse plus aucun doute quant à sa résolution, puisque la guerre entre singes et humains a enfin lieu sous nos yeux.

Suprématie aborde également avec dextérité les conflits intérieurs des grands leaders de guerre sur fond de décors que n’aurait pas reniés le belliqueux Akira Kurosawa. La capture du clan de César et son placement dans un camp de concentration pour singes tenu par un Woody Harrelson aliéné (vous avez dit Casting parfait ?) évoque bien des pans de l’Histoire, répétés à foison par Hollywood, et même à la télévision. Le film n’est pas action-packed, mais sait se garnir de scènes impressionnantes par moments, avant de finir en remake éloigné de

« La Grande Evasion ». Mais c’est toujours dans l’intimité et la pugnacité des conflits intérieurs qu’il est le plus prenant. Peut-être parce que les singes, notamment César, joué avec excellence par Andy Serkis en motion capture, ne sont jamais apparus aussi humains et aussi proches des préoccupations de notre époque.

Moins commercial, Suprématie est surtout le segment le plus libre de la trilogie qui a su s’extirper des luttes d’influences artistiques pour conduire son existence avec libre arbitre. Une belle leçon assénée avec émoi et émotion jusqu’à sa conclusion un peu biblique, mais néanmoins fort belle. À voir absolument.

Source : internet

Fiche technique

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Genre : Science-fiction

Durée : 2 h 20

De : Matt Reeves

Avec : Andy Serkis, Woody Harrelson, Steve Zahn, Terry Notary, Karin Konoval, Amiah Miller

Salles : Star Caudan, Bagatelle, La Croisette

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L’histoire en une ligne : Flash McQueeen doit relever son plus grand défi en faisant face à de nouveaux bolides bourrés de technologies…

Genre : Animation, famille

Durée : 1 h 45

De : Brian Fee

Avec les voix françaises de :  Guillaume Canet, Gilles Lellouche, Nicolas Duvauchelle, Cécile de France, Alice Pol, Samuel Le Bihan

Salles : Star Caudan, La Croisette, Bagatelle

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Titre original : Despicable Me 3

Genre : Animation, famille, comédie

Durée : 1 h 30

De : Pierre Coffin, Eric Guillon & Kyle Balda

Avec les voix françaises de Gad Elmaleh, Audrey Lamy, David Marsais, Arié Elmaleh

Salles : Star La Croisette, Bagatelle

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L’histoire en une ligne : Si après ses débuts spectaculaires dans l’équipe d’Iron Man lors de la confrontation entre Avengers le jeune Peter Parker est convaincu d’être passé à un niveau supérieur, il est très vite rattrapé par la réalité…

Genre : Super-héros, aventures

Durée : 2 h 15

De : Jon Watts

Avec : Tom Holland, Michael Keaton, Jon Favreau, Zendaya, Donald Glover, Tyne Daly, Marisa Tomei, Robert Downey Jr.

Salles : Star Caudan, La Croisette, Bagatelle