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Cancer: une piste de traitement pour réduire les effets secondaires des chimiothérapies
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Cancer: une piste de traitement pour réduire les effets secondaires des chimiothérapies
Des chercheurs australiens dévoilent un nouveau traitement pour prévenir les effets secondaires des traitements anticancéreux, notamment la chimiothérapie. Leurs travaux, menés sur des rongeurs, devraient donner lieu à des essais cliniques chez l'homme.
Dirigée par le professeur Wally Langdon, de l'université d'Australie-Occidentale (University of Western Australia, UWA), cette nouvelle étude pourrait conduire à une meilleure observance des traitements par chimiothérapie, dont les dosages sont souvent réduits ou les séances écourtées en raison des effets secondaires.
La myélosuppression compte parmi les effets secondaires les plus fréquents observés pendant les chimiothérapies. Elle correspond à une aplasie médullaire, c'est-à-dire à une diminution plus ou moins sévère du nombre de globules rouges (hématies ou érythrocites), de globules blancs (leucocytes) et de plaquettes (thrombocytes) dans le sang.
«Ce phénomène peut provoquer de la fatigue, des vertiges, des hématomes, des hémorragies ou des infections potentiellement mortelles», explique le professeur Wally Langdon.
Les chercheurs ont découvert qu'une dose unique de quizartinib, un composé chimique développé par le laboratoire pharmaceutique américain Ambit Biosciences, pouvait prévenir le phénomène de myélosuppression.
En 2012, le quizartinib avait fait l'objet d'essais cliniques prometteurs, en phase III, dans la rémission de certaines leucémies aigües. Les résultats avaient été présentés au congrès de la Société américaine d'hématologie.
Concrètement, le médicament joue le rôle de rempart en mettant temporairement en sommeil les cellules productrices de sang dans la moelle osseuse, les protégeant ainsi des chimiothérapies tandis que les cellules cancéreuses, non endormies, peuvent continuer à être ciblées et détruites par les traitements.
L'étude montre qu'une fois la séance de chimiothérapie terminée, les cellules saines de la moelle osseuse sont capables de reprendre leur activité et produisent à nouveau du sang.
La prise par voie orale de ce composé avant chaque séance de chimiothérapie pourrait faciliter le traitement de nombreux types de cancers sur le long terme, conclut l'étude.
La prochaine étape pour les chercheurs sera de tester l'efficacité du quizartinib chez les patients cancéreux suivant une chimiothérapie.
Les travaux sont publiés (en anglais) dans la revue Science Translational Medicine.
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