Résumé, sous le feu des balles, Kosta, un laitier, traverse la ligne de front chaque jour au péril de sa vie pour livrer ses précieux vivres aux soldats. Bientôt, cette routine est bouleversée par l’arrivée de Nevesta, une belle réfugiée italienne. Entre eux débute une histoire d’amour passionnée et interdite, qui les entraînera dans une série d’aventures rocambolesques.

La note 7/10

En apparence, On the Milky Road est dans la droite lignée de tous les autres films de Kusturica. La Serbie, la guerre, l’amour, un mariage, Miki Manojlović, des trompettes et une pléthore d’animaux en tout genre (oie, âne, serpent, faucon, ours, moutons, entre autres). On pourrait presque reprocher au bonhomme de ne pas se renouveler. Presque.

Sa réalisation «désordonnée», sa manière de filmer quatre événements différents dans une seule et même séquence, d’être capable de passer du rire aux larmes en quelques secondes, ses personnages romantiques et ses seconds rôles loufoques, sa poésie naïve, son humour et son sens du tragique sont toutes les choses qui en font un grand maître du cinéma. Et on retrouve tout cela dans On The Milky Road, mais, cette fois-ci, la magie n’opère plus.

Peut-être est-ce le fait de voir Monica Bellucci et Emir Kusturica incarner les premiers rôles en lieu et place des traditionnels acteurs serbes inconnus. Ou peut-être c’est la musique confiée pour la deuxième fois au fiston Stribor Kusturica plutôt qu’à Goran Bregovic. À moins que ce soit cette histoire d’amour qui semble ne jamais vraiment commencer qu’elle se termine déjà…

Le film est parfait pendant toute sa première partie. Les scènes représentant les locaux essayant tant bien que mal de vivre une vie normale, malgré le champ de bataille qui les entoure, rappellent le petit vieux qui essaye de jouer aux échecs, malgré les bombes qui tombent sur sa maison dans La vie est un miracle. Miki Manojlović et sa jeune et belle soeur sont deux personnages typiquement Kusturicesque, de même que certains figurants furtifs mais tout aussi drôles, comme ce barman essuyant ses verres avec un sèche-cheveux. Il y a des fêtes, des mariages, de la danse et des oies dans tous les sens. C’est une sorte de joyeux bordel.

Puis, tout se gâte avec l’arrivée des militaires en noir. Le film devient une sorte de road-movie plutôt lent, teinté d’une histoire d’amour plutôt plate et banale. Les personnages de Kusturica et de Belluci manquent cruellement de profondeur. Aucun trait de caractère ne les définit vraiment. Il devient alors difficile de s’attacher à l’un de ses deux personnages et ce qui pourrait leur arriver nous importe peu. Le film devient une succession de longues scènes dans lesquelles les deux tourtereaux essayent d’échapper à trois militaires et ce, pendant une bonne heure. C’est long, répétitif et on perd tout ce qui fait le sel d’un Kusturica.

Au final, On the Milky Road est un film inégal qui semble danser entre un pseudo-remake de ses précédents films et un quelque chose de nouveau, mais fatalement moins maîtrisé. Le résultat : c’est probablement le moins bon de ses films. Il en fallait bien un.

Source : Internet

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<p><strong>Genre :</strong> drame<br />
	<strong>Durée :</strong> 2 h 05<br />
	<strong>De : </strong>Emir Kusturica<br />
	<strong>Avec :</strong> Emir Kusturica, Monica Bellucci, Sloboda Mićalović et Predrag Manojlović<br />
	<strong>Salles : </strong>Star Caudan, La Croisette et Bagatelle</p>

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Salles : Star Caudan, La Croisette et Bagatelle