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Notation : quand les ministres perdent des points

19 août 2017, 12:00

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Notation : quand les ministres perdent des points

Que ce soit sous Navin Ramgoolam ou sous les Jugnauth, la popularité des ministres a dégringolé au fil des années. La notation des ministres, exercice effectué depuis le troisième mandat de Navin Ramgoolam par des journalistes de La Sentinelle, a été publiée dans l’express du lundi 14 août. Le dernier exercice démontre bien que le gouvernement Lepep perd des points.

La toute première notation des ministres de ce gouvernement a été publiée le 25 septembre 2015, soit neuf mois après leur arrivée au pouvoir. La moyenne pour la performance générale était de 4,5 sur 10. Ce gouvernement comptait alors les membres du Parti mauricien social-démocrate (PMSD) et Roshi Bhadain. Le leader des bleus, Xavier-Luc Duval, caracolait en tête de liste avec une note de 6,2 points.

Presque deux ans plus tard, on note une baisse de popularité de la quasi-majorité des ministres, avec une note moyenne pour la performance générale de 3,5 points contre 4,5 points en septembre 2015. Seuls deux ministres font mieux qu’en 2015 au niveau de la performance générale. Soit le ministre de la Santé, Anwar Husnoo, qui passe de 3,5 points à 5 points, et le ministre de l’Activité économique, Sunil Bholah, passant de 4,2 points à 4,6 points.

En septembre 2015, il n’y avait pas de notation pour Pravind Jugnauth. Ce dernier n’était pas ministre à cette époque. Pour l’année 2017, il a récolté 3,1 points, alors que sir Anerood Jugnauth avait obtenu 6,1 points lorsqu’il était Premier ministre en 2015.

Par ailleurs, même sous Navin Ramgoolam, il y avait de mauvais élèves. Deux exercices de notation ont été effectués en juin 2013 et mars 2014, quelques mois avant sa défaite. Or, pendant les deux exercices, le leader du Parti travailliste n’avait pas perdu de points, récoltant une note de 3,6 pour sa performance générale.

En revanche, Xavier-Luc Duval, même s’il était parmi le trio de tête, avait perdu 0,4 point, passant de 4,6 à 4,2 points. La note d’Arvin Boolell avait, elle, chuté de 5,2 à 5,1 points. Parmi les ministres qui avaient des mauvaises notes en 2013, on retrouvait Mookhesswur Choonee (1,8), Mireille Martin (2,0) et Sutyadeo Moutia (2,3). De 2013 à 2014, la note moyenne pour la performance générale du gouvernement Ramgoolam était passée de 3,2 à 3,0 points.


Arts et culture : mauvais hommes ou portefeuille ?

<p>Les ministres du portefeuille des Arts et de la culture sont toujours à la traîne, semble-t-il. Cela, que ce soit sous le gouvernement du Parti travailliste (PTr) ou du Mouvement socialiste militant (MSM). Dan Baboo, du PMSD, qui était ministre des Arts et de la culture jusqu&rsquo;à décembre 2016, avait obtenu 2,6 points, alors que son successeur, Pradeep Roopun, du MSM, ne fait pas mieux avec un score identique sur la note moyenne. Donc loin de blâmer les titulaires, il semble que ce soit le ministère qui demeure impopulaire.</p>

<p>Mookhesswur Choonee, du PTr, qui avait occupé le même poste, avait eu une note de 1,9 point en 2013 et de 1,8 point en 2014. Par ailleurs, les nouveaux ministres du MSM ne font pas bonne impression après avoir été à la tête de leur ministère pendant huit mois. Seul le ministre de la Jeunesse et des sports, Stephan Toussaint, a obtenu un score honorable au niveau de la note moyenne, avec 3,9 points. Par contre, le ministre de la Bonne gouvernance, Sudhir Sesungkur, avec ses 2,3 points, fait pâle figure. L&rsquo;affaire Álvaro Sobrinho lui a sans doute joué un mauvais tour.</p>