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«Pollution sonore» à Péreybère: «Depuis que Soodhun s’y est installé là, la police arrive en courant!»

20 août 2017, 13:22

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«Pollution sonore» à Péreybère: «Depuis que Soodhun s’y est installé là, la police arrive en courant!»

Il a été verbalisé à la vitesse du son. Pourtant, en louant ce campement, à Péreybère, cet homme de 43 ans pensait passer un sympathique week-end festif. C’était sans compter sur les oreilles sensibles du ministre du Logement et des Terres, dont la maison est située à quelques pas de la sienne…

Malheureusement pour ces «voisins bruyants», la fête a tourné court dans la nuit du samedi 12 août. Showkutally Soodhun a appelé la police, pour leur demander de se la mettre en sourdine. Adieu joie, rires, barbecue, pas de danse et Despacito.

À en croire les autres voisins, qui habitent là-bas, ce soir-là, il y avait certes du bruit. Mais ils n’en ont pas fait grand cas. «C’était un samedi soir, on comprend que les gens veuillent se détendre un peu», souligne l’un d’eux.

«Depuis ‘qu’il’ s’est installé ici, il n’y a pas moyen de tester les baffles !» se plaint cette autre voisine. «S’il y a une fête, la police débarque, si quelqu’un monte un tant soit peu le volume, la police arrive en courant !»

Le campement où la musique était diffusée le soir de la fête était désert lors de notre visite, vendredi 18 août. Le silence est assourdissant, les bâches recouvrent quelques meubles. Les gens semblent avoir fui pour de bon…

Ceux qui sont restés veulent, eux, briser le silence. «Des fois, les policiers qui viennent ici ne savent même pas pourquoi ils sont là», ricane un autre voisin indigné. «Il m’est déjà arrivé de voir la police devant ma maison parce qu’il y avait de la musique à l’intérieur.»

Tant et si bien qu’il hésite avant d’inviter des proches ou des amis chez lui. Certes, il y a parfois des gens qui poussent le bouchon trop loin, niveau volume sonore. Mais «pas de quoi voir un policier en patrouille toutes les cinq minutes devant la porte»…

La police : «Kan ou tann tapaz dé lwin…»

	<p>À quel moment, au juste, parle-t-on de pollution sonore ? La réponse est audible, mais pas forcément claire. <em>&laquo;Il incombe aux policiers de décider&raquo;, </em>lâche ainsi l&rsquo;inspecteur Jean Nobin Brasse, de la police de l&rsquo;environnement, qui nous réfère à l&rsquo;<em>Environment Protection Act</em>. En fait, tout est subjectif, soumis au jugement des policiers.</p>

	<p>Mais encore ? &laquo;<em>En général, nous comprenons rapidement s&rsquo;il s&rsquo;agit de pollution sonore, surtout</em> kan ou tann tapaz dé lwin&hellip; <em>Mais dans la plupart des cas, lorsque nous arrivons sur place, la personne a déjà baissé le volume de la musique. Il revient au policier qui est sur place de déterminer s&rsquo;il doit verbaliser ou pas. Sinon, nous trouvons un accord à l&rsquo;amiable&hellip;&raquo;</em></p>

	<p>En fait, selon l&rsquo;<em>Environment Protection Act </em>&ndash; <em>standard for noise</em> &ndash; il y a des limites en termes de décibels (dB) qu&rsquo;il ne faut pas dépasser en zone urbaine. Dans les zones résidentielles, les limites sont de 60 dB de 7 heures à 18 heures, 55 dB de 18 heures à 21 heures et 50 dB de 21 heures à 7 heures.</p>

	<p>Pour vous donner une idée, l&rsquo;aboiement d&rsquo;un chien équivaut à 35 dB environ, alors q&rsquo;un aspirateur produit 70 dB, un concert quelque 110 dB. Au-delà, l&rsquo;ouïe s&rsquo;abîme.</p>

	<p>Quid du sonomètre, l&rsquo;instrument destiné à mesurer les niveaux d&rsquo;intensité sonore ? <em>&laquo;C&rsquo;est une unité du ministère de la Santé, la Health Engineering Unit, qui est équipée de sonomètres et qui veille au respect de la loi. Les officiers ont également le droit de verbaliser les contrevenants&raquo;</em>, souligne l&rsquo;inspecteur Brasse. <em>&laquo;Mais tout le monde n&rsquo;a pas bien saisi le concept de pollution sonore. À n&rsquo;importe quel moment de la journée ou de la nuit, si le bruit est insupportable, alors les citoyens peuvent faire appel aux forces de l&rsquo;ordre.&raquo; </em>Même les ministres.</p>
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