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Public Service Commission: recrutements et promotions bloqués

21 août 2017, 09:01

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Public Service Commission: recrutements et promotions bloqués

À ce stade, «les recherches sont toujours en cours». Mais on se veut rassurant à l’hôtel du gouvernement. Tout sera fait «le plus vite possible» afin que la Public Service Commission (PSC) puisse fonctionner normalement. Toujours est-il que celle-ci n’a plus de président depuis plus de deux semaines. Conséquence : recrutements et promotions sont bloqués…

Le contrat de Nirmala Boodhoo à la tête de la PSC est arrivé à terme le 31 juillet. Et l’ancienne présidente n’a pas été remplacée. Qui plus est, le contrat de Rajen Valaythen, qui officiait comme commissaire, a également pris fin. Ce qui fait que l’organisme, chargé de recruter des employés dans la fonction publique tourne au ralenti.

Parmi les gros dossiers en suspens : l’embauche de 350 nouveaux policiers. Selon nos informations, l’exercice a presque été finalisé, les entretiens déjà effectués et la liste compilée. Le hic, c’est qu’il faut la signature du président pour avaliser le tout… D’autres exercices de promotion au sein de la fonction publique sont également retardés.

Pour Radhakrishna Sadien, président de la Government Services Employees Association, cette situation aurait pu être évitée si le gouvernement avait fait preuve d’une meilleure planification. «Les autorités savaient que le contrat allait expirer le 31 juillet. Il aurait fallu identifier le prochain président bien avant.»

Et il va plus loin, soulignant qu’il est temps de réformer la PSC. Et ce, en amendant la loi et en instaurant de nouvelles règles. «Il faut en finir avec les ‘pouvoirs délégués’.» Il explique que cela se faisait avant, lors de recrutements en masse pour des postes de minor grades dans la fonction publique. «Mais cette pratique n’est plus courante à présent. Et quand on voit toutes les mauvaises décisions qui ont été prises, il est mieux d’abolir ce principe», lâche le syndicaliste.

Pour cause, en 2015, la liste des 136 médecins recrutés par le ministère de la Santé sous les delegated powers avait soulevé plusieurs interrogations. En sus d’être des proches du pouvoir, de nombreuses blouses blanches dont les noms se trouvaient sur cette liste, venaient tout juste de compléter leur internat...

Pour rendre la PSC plus efficace, Radhakrishna Sadien estime qu’il est temps de mettre sur pied des sous-commissions, qui s’occuperaient du recrutement au niveau des ministères. D’ailleurs, rappelle Radhakrishna Sadien, les entretiens que passent les postulants devraient être enregistrés. C’était là une des promesses faites par l’alliance Lepep en 2014, mais elle n’a pas abouti. La raison étant que la PSC n’a de comptes à rendre qu’à la Cour suprême.

N’empêche, estime Radhakrishna Sadien, «le fait d’enregistrer les entretiens aurait favorisé la transparence. Cela aurait été un moyen de prouver, en cour, qu’il n’y a pas eu de favoritisme…»