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Les syndicats s’en vont en guerre

21 août 2017, 10:04

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Les syndicats s’en vont en guerre

Mauvaises conditions de travail, absence de sécurité d’emploi, demande d’accord tripartite, réintégration… Cette semaine, le gouvernement, notamment les ministères du Transport, du Travail, du Tourisme et de l’Éducation, aura du pain sur la planche. Il devra calmer les esprits des membres de syndicats de plusieurs secteurs. Ces derniers sont déterminés à se faire entendre. Zoom sur les démarches syndicales à venir.

Lundi 21 août 2017 – les taxis d’hôtels

Leur opération escargot dans la capitale, le 3 août, semble avoir fait bouger les choses. Les chauffeurs de taxi d’hôtels rencontrent ce lundi 21 août le ministre du Tourisme, Anil Gayan. Ces opérateurs du circuit hôtelier décrient les opérations clandestines des tour-opérateurs et des vans illégaux qui se partageraient tous les clients. Les chauffeurs ne parviendraient plus à gagner leur vie correctement.

La situation est d’autant plus pénible que les chauffeurs de taxi d’hôtels, regroupés au sein de la Federation of Hotel Taximen Association, ne peuvent opérer ailleurs. La fédération tentera de négocier des solutions lors de cette rencontre.

Jeudi 24 août – les employés d’autobus

Les 13 syndicats du transport devraient rencontrer le ministre du Transport en commun, Nando Bodha, le jeudi 24 août. Que demandent les travailleurs des compagnies d’autobus ? Craignant de perdre leur emploi avec l’arrivée du Metro Express, ils veulent une garantie par écrit du ministère qu’ils ne seront pas licenciés. Cette réunion servira aussi de plateforme pour mettre en avant des propositions au ministre.

L’Association Travayer Transport Autobus, l’UBS Employees Union, la Bus Industry Traffic Officers Union, la Bus Industry Staff Association seront représentées par l’Union Joint Panel. La NTC Workers’ Power Union sera le porte-parole des syndicats de la Compagnie nationale de transport tandis que l’Union of Bus Industry Workers (UBIW) s’exprimera pour les travailleurs des compagnies d’autobus privées telles que Triolet Bus Service et Rose-Hill Transport.

Selon Ashok Subron, représentant de l’UBIW, à la suite de cette réunion, un délai d’un mois sera accordé pour trouver un consensus. Au cas contraire, une assemblée des travailleurs du transport se tiendra, le 28 septembre, pour décider de la marche à suivre.

De son côté, Gessiyka Frivet, secrétaire de l’Association Travayer Transport Autobus, explique qu’une grève générale lors de laquelle certains autobus refuseront de rouler n’est pas à écarter. Une grève de la faim reste, selon elle, le dernier recours.

Jeudi 24 août - les licenciés de la MDFP

Une chose est sûre. C’est le jeudi 24 août que les 13 employés licenciés de la Mauritius Duty Free Paradise (MDFP) annonceront s’ils feront une grève de la faim. Ils attendent les retombées de l’enquête de la Competition Commission of Mauritius. Celle-ci fera connaître sa décision sera connue à cette date.

Les licenciés de la MDFP ont été mis à la porte, le 1er juin, par la direction. Représentés par Jack Bizlall ainsi qu’Ivor Tan Yan de la Federation of Progressive Unions, ils estiment que cette décision est injustifiée car aucune raison ne leur a été donnée.

Lundi 28 août – les femmes «cleaners»

L’heure est à l’action pour les femmes cleaners. Elles entameront une grève de la faim le 28 août. Jane Ragoo et Reeaz Chuttoo de la Confédération des travailleurs du secteur privé (CTSP) se joindront à elles. L’objectif final est que des initiatives soient prises en faveur des femmes cleaners qui travaillent dans le secteur de l’éducation.

Depuis trois ans, certaines, qui nettoient les écoles primaires, perçoivent Rs 1 500 mensuellement. Ce que les contestataires estiment dérisoire. La CTSP avait déjà annoncé la possibilité d’une grève le 22 avril au cas où, avait-elle souligné, les ministères concernés continueraient à faire la sourde oreille.

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