Résumé, chauffeur pour des braqueurs de banque, Baby a un truc pour être le meilleur dans sa partie : il roule au rythme de sa propre playlist. Lorsqu’il rencontre la fille de ses rêves, Baby cherche à mettre fin à ses activités criminelles pour revenir dans le droit chemin. Mais il est forcé de travailler pour un grand patron du crime et le braquage tourne mal… Désormais, sa liberté, son avenir avec la fille qu’il aime et sa vie sont en jeu.

La note 10/10

Cela fait des années que l’on sait qu’Edgar Wright est l’un des cinéastes les plus doués de sa génération. Mais jusqu’ici, il s’est surtout fait un nom avec des films décalés à l’humour très british, tels que Le Dernier Pub avant la fin du Monde, Hot Fuzz ou encore Shawn of the Dead (The Three Flavours Cornetto Trilogy), son seul film récent en dehors de ce cadre étant l’adaptation totalement folle du graphic novel Scott Pilgrim vs The World, une pépite visuelle sortie en 2010 qui n’a malheureusement pas su trouver son public à l’époque. Autant dire que ce Baby Driver, son premier film «américain», était très attendu. Verdict ? Wright s’est surpassé et a créé avec ce film une oeuvre qui peut tenir sans rougir la comparaison avec Pulp Fiction, le film de gangster le plus cool de ces deux dernières décennies. Une vraie pépite visuelle (et sonore) !

Dès les premières secondes du film, l’on sait que cela va envoyer. La course-poursuite de départ, au rythme de Bellbottoms (un titre sorti la même année que Pulp Fiction…), est exceptionnelle d’inventivité, d’efficacité et de dynamisme. Et cette séquence, longue de plusieurs minutes, donne le ton d’un film qui monte crescendo de la première minute à la dernière. Les scènes d’actions sont violentes et les courses de voitures viscérales, le tout ponctué de références musicales d’hier et d’aujourd’hui particulièrement efficaces. La mise en scène rappelle celle d’une pièce de théâtre, le placement des personnages et leurs mouvements ayant des airs de comédie musicale. On a l’impression que, comme le personnage principal qui ronge son frein avant de démarrer sur les chapeaux de roues, le réalisateur attendait lui aussi de se libérer des contraintes de ses films précédents pour enfin se lâcher. Tout au long du film, les choix visuels et musicaux de Wright sont payants, et ils sont mis en valeur par un casting 5 étoiles sans fausses notes.

Kevin Spacey, aussi inquiétant que d’habitude, campe le personnage d’un génie du crime à merveille, une sorte de tonton braqueur que l’on respecte, craint et déteste en même temps. Jamie Foxx est magistral en gangster volubile à la détente facile ; Wright utilise à la perfection son débit hyper rapide et en fait sans doute le personnage le plus flippant du film. Mais la vraie bonne surprise de Baby Driver est Jon Hamm, qui campe ici un rôle auquel il nous a peu habitués : un gangster violent, dont on sent la colère et la folie à peine maîtrisées. Face à eux, Ansel Elgort est parfait en criminel au visage d’ange et au bon coeur. Son personnage évolue perpétuellement au rythme de la musique, et Elgort évoque cela à merveille, la grâce de ses mouvements faisant sans peine penser à ceux d’un danseur dont la vie serait une scène.

Le scénario du film, à la base linéaire et simple, devient entre les mains expertes de Wright une route sinueuse bourrée de bonnes surprises. Au final ce Baby Driver a de faux airs de Tarantino, sans pour autant être du déjàvu. Un vrai tour de force pour Edgar Wright et une vraie merveille pour les amateurs du genre. Un film culte en devenir. À voir absolument.

Fiche Technique

Durée : 1 h 53
Genre : Action, policier, thriller
De : Edgar Wright
Avec : Ansel Elgort, Kevin Spacey, Lily James, Eiza González, Jon Hamm, Jamie Foxx
Salles : Star Caudan, La Croisette, Bagatelle

En salles

Cars 3

L’histoire en une ligne : Flash McQueeen doit relever son plus grand défi en faisant face à de nouveaux bolides bourrés de technologies…
Genre : Animation, famille
Durée : 1 h 45
De : Brian Fee
Avec les voix françaises de Guillaume Canet, Gilles Lellouche, Nicolas Duvauchelle, Cécile de France, Alice Pol, Samuel Le Bihan
Salles : Star La Croisette, Bagatelle

Moi moche et méchant 3

L’histoire en une ligne : Gru se retrouve une nouvelle fois dans une situation cocasse lorsqu’il découvre qu’il a un frère jumeau, Drew, qui est en tout point meilleur que lui, sauf en matière de méchanceté…
Titre original : Despicable Me 3
Genre : Animation, famille, comédie
Durée : 1 h 30
De : Pierre Coffin, Eric Guillon & Kyle Balda
Avec les voix françaises de Gad Elmaleh, Audrey Lamy, David Marsais, Arié Elmaleh
Salles : Star La Croisette, Bagatelle

Spider-Man : Homecoming

L’histoire en une ligne : Si après ses débuts spectaculaires dans l’équipe d’Iron Man lors de la confrontation entre Avengers le jeune Peter Parker est convaincu d’être passé à un niveau supérieur, il est très vite rattrapé par la réalité…
Genre : Super-héros, aventures
Durée : 2 h 15
De : Jon Watts
Avec : Tom Holland, Michael Keaton, Jon Favreau, Zendaya, Donald Glover, Tyne Daly, Marisa Tomei, Robert Downey Jr.
Salles : Star Caudan, La Croisette, Bagatelle