Publicité

Me Eassen Soobramanien «Je n’aime pas donner de faux espoir à mes clients»

26 août 2017, 00:30

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Me Eassen Soobramanien «Je n’aime pas donner de faux espoir à mes clients»

«J’ai été classé premier côté droit aux examens du Higher School Certificate. C’est ce qui m’a davantage encouragé à emprunter cette voie. Celle de devenir avocat.» Son rêve, Me Eassen Soobramanien l’a concrétisé une fois ses études complétées aux universités de Kent et Northumbria, en Angleterre. Mais, affirme l’homme de loi âgé de 33 ans, ce métier il ne l’a pas choisi pour être sous le feu des projecteurs ou pour attirer l’attention. C’est sur sa franchise et son charisme que l’avocat a décidé de miser pour venir en aide à ses clients.

«Avant le début de chaque procès, je fais un travail d’analyse. Je ne donne pas de faux espoir aux clients. Si je vois que les chances de remporter une bataille sont minimes, je vais le dire à la personne en toute honnêteté», explique l’avocat. Pour lui, informer son client de la probabilité de remporter un procès est primordial. «À quoi ça sert de retenir des honoraires pour ensuite subir des reproches à la fin du procès. Éthiquement parlant, j’ai pour devoir d’être franc avec mes clients», soutient notre interlocuteur, qui compte plus de cinq ans d’expérience au barreau. D’ajouter qu’il faut pouvoir assumer ses responsabilités envers la clientèle. «C’est la vie d’un individu qui est entre nos mains. Et on n’a pas droit à l’erreur.»

Au fil de ces cinq années, Me Eassen Soobramanien a acquis des connaissances en effectuant son «pupillage» chez Me Ravin Chetty, Senior Counsel, avant de rejoindre l’étude Valayden. Ce, pour mieux se spécialiser dans le domaine de la criminalité. «J’ai eu l’occasion d’être aux côtés de Me Valayden dans l’affaire Michaela Harte. Je préparais des dossiers et menais des recherches pour les besoins du procès devant la cour d’Assises. J’ai même donné mon point de vue en tant que pupil et Me Valayden s’est montré attentif.» 

Malgré sa discrétion, l’homme de loi a récemment capté l’attention du public. Il a remporté son procès dans l’affaire Sunkai. Toutefois, celui-ci est loin d’être le seul qu’il ait jamais remporté. «Il m’est arrivé de représenter des victimes d’accidents de la route qui réclamaient des dommages de plus d’un million de roupies. Et je peux vous dire que lorsque vous réussissez, c’est un sentiment de fierté et de satisfaction qui vous anime.» 

«L’échec fait également partie du métier»

Me Eassen Soobramanien concède, toutefois, que ses premiers pas dans le métier n’ont pas été faciles. «J’ai prêté serment un vendredi et le lundi suivant je me retrouvais devant un juge dans l’affaire Huberto Charles. C’était mon tout premier procès auprès de Me Valayden. Dommage que l’accusé que je défendais a écopé d’une peine d’emprisonnement. Mais cette expérience ne m’a point découragé.» L’échec fait également partie du métier, indique l’avocat.

Ce dernier ne cache pas non plus qu’il existe une compétition féroce au sein du barreau, qui compte plus de 800 avocats. «Lorsque j’ai démarré ma carrière, on était à environ 500, mais avec la persévérance et la détermination, je me suis frayé un chemin et je ne regrette rien. J’ai toujours cru qu’il y avait une place pour ceux qui foncent et travaillent dur», fait ressortir le père d’une fillette de cinq mois.

Qu’en est-il de ses passions ? La famille, le football et le Formule 1. «Pendant mon temps libre, je me consacre à mes parents, ma femme et mon bébé. Sans oublier mes deux toutous», dit-il avec un sourire timide.