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École spécialisée: un enfant autiste «brutalisé» par le personnel
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École spécialisée: un enfant autiste «brutalisé» par le personnel
Elle ne sait plus à quel saint se vouer. Patricia* soutient que son fils de dix ans, autiste, est malmené dans une école gouvernementale pour enfants à besoins spéciaux dans l’Est. Elle a porté plainte au poste de police de Flacq, le 17 juillet, après avoir constaté une blessure au visage du petit. Et le 18 août, elle a contacté plusieurs autorités lorsque ce dernier s’est enfui de l’établissement. Selon elle, c’est le carer de l’école qui est à l’origine des malheurs de l’enfant.
Patricia revient sur le fil des événements. Le 23 juin, elle a reçu un appel de la directrice de l’école. «Elle m’a informée que mon fils a été giflé par un camarade de classe. Cela ne m’a pas inquiétée car ce ne sont que des enfants.» Or, un peu plus tard, «un autre membre du personnel m’a appelée pour me dire que c’est le carer qui a giflé mon enfant».
Traces de doigts au visage
Patricia a alors décidé d’attendre que son fils rentre de l’école. Et lorsque celui-ci est revenu, il avait des traces de doigts au visage. «Mon fils ne pouvait s’exprimer. J’étais révoltée mais je n’ai rien dit car il avait eu quelques jours de congé à la suite de l’incident», relate-t-elle.
Cependant, le 17 juillet, elle a, une fois de plus, constaté des griffures au visage de son fils. «Cette fois-ci, je suis tout de suite allée porter plainte au poste de police», explique Patricia. Mais un mois plus tard, aucune mesure n’a été prise contre l’établissement. Selon cette mère, le carer refuse de veiller sur son fils, qui est vulnérable. «Le 17 août, un médiateur de l’école m’a appelée pour me dire que mon enfant a fait une fugue. Des policiers ont dû aider le personnel à le rattraper sur la rue.»
Le 18 août, une réunion a eu lieu entre la Parent-Teacher Association et des inspecteurs du ministère de l’Éducation. «Mon époux était présent. Des enseignants ont dénoncé deux autres cas de maltraitance d’enfants», souligne Patricia. C’est alors que cette mère a décidé de contacter les autorités concernées. Elle a écrit à Autisme Maurice, sur le Government Portal et à l’Equal Opportunities Commission. Ceux-ci ont référé le cas à l’Ombudsperson for Children.
De son côté, Géraldine Aliphon, directrice d’Autisme Maurice, soutient qu’elle suit cette affaire de près. Selon elle, c’est le premier incident de ce genre qui a été rapporté officiellement. «Cet incident est impardonnable. Il s’agit d’un enfant autiste qui aurait dû avoir toute l’attention nécessaire. J’ai envoyé une lettre à l’Ombudsperson for Children et je ferai le suivi. Nous voulons que toutes les parties concernées puissent travailler en concertation pour que le personnel ait la formation nécessaire dans les écoles pour enfants à besoins spéciaux.»
L’express a également contacté Deenesh Seeharry, l’attaché de presse du ministère de l’Éducation. Ce dernier a affirmé que «le Zone Directorate s’est saisi de l’affaire et une enquête sera initiée. Les actions nécessaires seront prises».
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