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Meurtre de Jean Noël Stephan: tué parce qu'il avait des «vues» sur la copine d’un autre ?
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Meurtre de Jean Noël Stephan: tué parce qu'il avait des «vues» sur la copine d’un autre ?
Il a rendu l’âme samedi 26 août. Jean Noël Stephan, plus connu sous le nom de Polimon, un habitant de cité Longères âgé de 42 ans, a été sauvagement agressé pour une histoire de «femme», apparemment. Le principal suspect, Stéphane Marie Jean, 38 ans, est passé aux aveux…
Il était aux alentours de 10 heures du matin et Polimon se rendait au marché du coin, à Baie-du-Tombeau, pour acheter des légumes. Au même moment, cinq personnes, dont une femme, se trouvaient dans la boutique d’à côté. Elles étaient venues s’acheter des canettes de bière, selon les premiers éléments de l’enquête.
Lors de son interrogatoire, Stéphane Marie Jean a affirmé que la victime avait des «vues» sur sa copine. Selon ses dires, Polimon courtisait cette dernière depuis des mois. N’ayant pas supporté de le voir à proximité de sa dulcinée, il serait entré dans une colère noire. S’ensuivie une prise de bec avant le passage à tabac fatal.
Les cinq suspects, dont la femme, qui étaient sous l’influence de l’alcool, selon les enquêteurs, se seraient acharnés sur la victime, qui a essayé de prendre la fuite en laissant ses savates sur place…
Polimon se serait ensuite dirigé vers la maison de son ancienne concubine, Sabrina Collet, qui habite à quelques pas de là, pour y trouver refuge. Mais, blessé à la tête et à l’estomac, il s’est affalé peu après. Il aurait rendu son dernier soupir dans les bras de celle-ci…
«Enn sa bann sink dimounn-la ti dwa li kass.»
C’est Sabrina Collet qui a alerté la police de Baie-du-Tombeau. Mais Polimon était déjà mort quand les officiers sont arrivés sur place. Le corps de la victime a été transporté à l’hôpital de Candos à des fins d’autopsie.
Stéphane Marie-Jean, sa concubine Veronica Perrine ainsi que Jimmy Perrine, ont été arrêtés par les limiers de la Criminal Investigation Division de Port-Louis Nord, sous la supervision du surintendant de police, Shyam Bansoodeb. Les deux autres suspects sont activement recherchés.
En attendant, la sœur aînée de Polimon, Antoinette, pleure la disparition de son frère. «Sabrina inn téléfonn mwa kan sa inn arivé, linn dir mwa mo frer inn bien blesé ek bann lapolis pé amenn li lopital, apré linn rakrosé.» Mais elle a rappelé Antoinette après, pour lui dire qu’il avait succombé à ses blessures. «Elle était en larmes…»
Antoinette a, par ailleurs, une autre lecture des faits. Si la bagarre a éclaté entre Polimon et ses agresseurs, c’est à cause d’une «dette» de Rs 500… «Enn sa bann sink dimounn-la ti dwa li kass.» Selon elle, l’un des suspects n’aurait pas apprécié le ton sur lequel Polimon lui avait demandé de lui rendre son argent. «Linn al rod set dimounn pou vinn bat li ziska zot touy li. Je ne pensais pas qu’ mon frère allait mourir de cette façon…»
Selon Antoinette, Polimon était quelqu’un de bien. Il était maçon et gagnait honnêtement sa vie, il n’était pas du genre à chercher la bagarre. La quadragénaire ainsi que toute sa famille ont quitté Rodrigues il y a une vingtaine d’années pour venir à Maurice, afin de trouver une vie meilleure.
Mais la mort attendait Polimon au tournant.
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