En 1985, le secteur industriel mauricien connaît un développement accéléré. Plusieurs sociétés locales et étrangères investissent dans la production textile. Alliance Spinners, une entreprise sous contrôle mauricien est une des plus importantes compagnies textiles. Elle emploie 480 ouvriers mauriciens et exporte ses produits vers l’Europe. La valeur de ses exportations s’élèvent à Rs 120 millions annuellement. Ce qui était une importante somme à l’époque.

Dans la nuit du 26 au 27 août, le bâtiment d’Alliance Spinners, à Petite-Rivière, est la proie des flammes. Le violent incendie est accidentel dira par la suite le rapport des pompiers. L’usine subit des pertes considérables : le stock de matériaux ainsi que les machines sont détruits, les murs sont lézardés et une partie du bâtiment est près de s’écrouler.

Quand les pompiers arrivent sur les lieux le sinistre a déjà fait des dommages. Il faut faire ressortir que la station des pompes la plus proche est celle de Port-Louis. Les pompiers  de la capitale  sont eux-mêmes en sous-effectifs et doivent faire appel à leurs collègues de Quatre-Bornes et de Curepipe.

Le lendemain Vishnu Lutchmeenaraidoo, ministre des Finances, se rend sur les lieux du sinistre. Dans une déclaration à la presse, iI estime que « les moyens dont disposent les services de lutte contre l’incendie font vraiment défaut et que les équipements utilisés sont dérisoires. » Le ministre Lutchmeenaraidoo promet d’inciter le gouvernement à donner des moyens adéquats aux services des pompes. Ceux-ci en demandaient dans des rapports remis aux autorités, plus de dix ans auparavant, notamment celui de Sir Victor Glover après l’incendie qui ravagea le bâtiment d’Harel Mallac en septembre 1975.

Depuis, il y a eu des améliorations. Cependant, 32 ans après, les pompiers se disent toujours sous-équipés et le service manque d’effectifs.