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Avant (Mauritius) ltd: les ouvriers indiens refusent de partir sans leur salaire

29 août 2017, 04:48

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Avant (Mauritius) ltd: les ouvriers indiens refusent de partir sans leur salaire

Les travailleurs indiens de l’usine de textile Avant (Mauritius) Ltd, située à La Source, Quatre-Bornes, ne lâchent pas prise. Ils sont 120 qui refusent de quitter le pays tant qu’ils ne sont pas indemnisés. Ces ouvriers, qui ont été licenciés le vendredi 25 août, ont fait part de leur intention hier, lundi 28 août, lors d’une réunion au siège du ministère du Travail et des relations industrielles. Une option de redéploiement dans d’autres établissements leur a été proposée. Ce drame touche aussi 80 Mauriciens, dont certains comptent plus de 30 ans de service dans cette usine.

À hier après-midi, 54 des ouvriers indiens avaient opté pour leur redéploiement tandis que 62 autres avaient exprimé le souhait de retourner dans leur pays, après avoir empoché leur dû. Ils affirment qu’ils n’ont pas touché de salaire depuis deux mois. De plus leur boni de fin d’année 2016 ne leur a jamais été payé. Ils veulent obtenir la garantie qu’ils seront indemnisés avant de quitter le pays.

Ceux qui ont accepté d’être redéployés affirment que, tant qu’ils ne voient pas leur argent, ils ne comptent pas reprendre le travail. Les ouvriers indiens ont retenu les services de Fayzal Ally Beegun pour défendre leurs intérêts auprès du ministère du Travail. Le syndicaliste insiste aussi sur le fait que le ministère doit ouvrir une enquête sur leurs conditions de travail à Maurice.

Quant aux 80 travailleurs mauriciens, le ministère du Travail leur a proposé de prendre avantage des dispositions du Workfare Programme (WP) qui propose, entre autres, le recyclage dans un autre secteur, l’ouverture d’une petite entreprise ou encore l’enregistrement auprès du bureau de l’emploi en vue de trouver un travail alternatif. Le WP (opérationnel depuis février 2009) prévoit également qu’en attendant d’en décrocher un, ils percevront une allocation pendant un an.

Certains des Mauriciens qui travaillaient chez ce fabricant de t-shirts comptaient une trentaine d’années de service. Ils affirment que la direction leur avait promis de payer leur salaire vendredi dernier. Mais ils ont été stupéfaits d’apprendre ce jour-là que les caisses de l’entreprise étaient vides et que leur patron, un ressortissant indien, avait déjà regagné la Grande péninsule.

Selon des recoupements, les finances de cette usine de textile ont commencé à battre de l’aile lorsque les commandes ont diminué sensiblement. Aux dires d’un employé de la défunte entreprise, la situation s’est davantage corsée lorsque les ouvriers ont observé un go slow. Thèse que démentent catégoriquement ces derniers. Ils affirment qu’ils ont donné le meilleur d’eux-mêmes, jusqu’à la fermeture de l’entreprise.

 Du côté du ministère du Travail, on insiste sur le fait qu’un certain nombre d’entreprises sont actuellement à la recherche de machinistes. Les autorités comptent sur ces anciens ouvriers d’Avant (Mauritius) Ltd pour s’inscrire au bureau de l’emploi.

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