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Fermeture d’Avant Ltd: réunion décisive au ministère du Travail

31 août 2017, 05:37

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Fermeture d’Avant Ltd: réunion décisive au ministère du Travail

Quoi attendre de la réunion prévue aujourd’hui au ministère du Travail? Le ministre Soodesh Callichurn, les représentants des employés de la défunte usine de textile Avant (Mauritius) Ltd, leur négociateur, Fayzal Ally Beegun, ainsi que leur représentant syndical, la Confederation of Free Trade Unions, seront tous présents à cette rencontre jugée décisive pour les 120 ouvriers.

 Ayant eu vent de cette rencontre, un certain nombre d’ouvriers mauriciens se proposent de se rendre à la Victoria House pour en connaître les retombées. Ils ont signifié leurs intentions de rencontrer leur représentant syndical avant.

Interrogé par l’express, hier, mercredi 30 août, Fayzal Ally Beegun a expliqué que les ouvriers indiens n’ont plus les moyens d’acheter de la nourriture, n’ayant pas reçu de salaire depuis deux mois. Et cela, bien qu’ils aient fait des heures supplémentaires certains jours, travaillant jusqu’à 3 heures du matin pour retourner le lendemain à 8 heures, afin de rendre les commandes à temps.

«Nous voulons que le ministère du Travail trouve une solution», a déclaré le négociateur. «J’ai appris que même si leurs fiches de paie indiquaient que le montant du National Pension Fund était prélevé chaque mois, ce prélèvement n’a pas été remis au gouvernement. Je réclame donc une enquête à ce sujet.»

Indemnisations

Fayzal Ally Beegun s’insurge contre le fait que le directeur de l’usine, Gujurajsingh Mandhir, ait pu quitter le pays pour l’Inde avant la fermeture de l’entreprise. «Il doit fournir aux travailleurs des explications. Je compte soulever la question lors de la réunion.»

Par ailleurs, un groupe de travailleurs indiens se sont rendus au haut-commissariat de l’Inde, le mardi 29 août, en vue d’obtenir l’assurance qu’ils ne seront pas rapatriés dans leur pays avant qu’ils ne perçoivent leurs indemnisations.

Du côté des ouvriers mauriciens, c’est l’impasse pour le moment. Ils se retrouvent aussi sans salaire. De plus, malgré le Workfare Programme qui leur permettra de percevoir une allocation équivalente à 90 % de leurs salaires pendant trois mois environ, les ouvriers mauriciens soutiennent que leurs dettes vont s’accumuler.

Pour ce qui est de trouver un autre emploi, ils affirment que c’est une autre paire de manches. Et ils soulignent que le ministère du Travail devrait s’intéresser à leur sort également. C’est, d’ailleurs, la raison pour laquelle ils envisagent de le solliciter pour trouver une solution.

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