On peut y accéder à pied, tant il est proche de la plage. Paysage de contrastes, l’îlot Sancho offre à la fois une beauté à couper le souffle et une nature morte…

C’est un lieu de contrastes et de légendes. Là où vivaient corsaires et pirates. Où la beauté luxuriante de la végétation côtoie la froideur d’une surface presque lunaire. Nous sommes à l’îlot Sancho, l’attraction principale de la Baie-de-Jacotet, située dans le Sud du pays, entre Rivière-des-Galets et Bel-Ombre. 

Premier constat : l’îlot Sancho est accessible à pied. Il s’agit d’ailleurs de l’un de ses principaux attraits. Il est, en effet, situé tellement près de la plage qu’on peut marcher pour s’y rendre. Un petit canal, qui par marée basse, s’assèche. 

À deux pas de Rivière-des-Galets, la plage de galets se mélange à celle plus sablonneuse de Bel-Ombre et à l’eau cristalline. C’est ce en quoi consiste l’invite à traverser jusqu’à l’îlot Sancho. Avec sa nature verdoyante, il ressemble à un petit paradis. Apparence trompeuse… Car le sable et le galet n’existent pas sur cet îlot. On ne peut y circuler pieds nus.

Passés les arbres et buissons, la partie de l’îlot qui donne sur la haute mer est un paysage totalement en contraste. Dénuée de végétation, c’est une surface nue, presque à l’aspect lunaire, avec des pics et des crevasses qui nous attend. La vue sur la mer, d’un vert ou d’un bleu profond, débute immédiatement à la partie arrière de l’îlot. C’est le lieu de prédilection des pêcheurs qui y trouvent toutes sortes de créatures marines, outre les poissons. 

L’îlot Sancho est aussi entouré d’une légende, celle de trésors cachés par les pirates et les corsaires qui, dans le passé, y auraient vécu. Si celleci n’a jamais été prouvée, le côté historique de la Baie-de-Jacotet, qui pendant la période française hébergeait le fort, est connu. Le poste de Jacotet, avec une batterie et une poudrière, gardait cette partie de la côte. 

C’est là que les Anglais ont tenté une première fois de s’emparer de l’île de France. L’histoire marine raconte qu’en 1810, le capitaine Willougby, à bord de la Néréide, avait tenté une première prise de l’île vers le Sud-Ouest. Il avait cependant été repoussé par les forces françaises.

Une publication du quotidien bonZour!