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Résidence Barkly: «Certains en profitent pour aggraver la situation»

3 septembre 2017, 20:53

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Résidence Barkly: «Certains en profitent pour aggraver la situation»

Y aura-t-il une émeute à Résidence Barkly demain, lundi 4 septembre ? Les rumeurs sont, en tout cas, persistantes. Mais des habitants sont catégoriques : «Nou, bann abitan, pa finn dir pou fer émeute.» C’est ce qu’ils ont fait comprendre, ce dimanche 3 septembre, lors d’un rassemblement à la chapelle La Confiance.

Certes, la tension était à son comble, vendredi 1er septembre, lorsque la police a entrepris de démolir des maisons se trouvant sur le tracé du métro express. Mais selon des habitants de l’endroit, certaines personnes profiteraient actuellement de la situation pour jeter de l’huile sur le feu. «Éna dimounn pé profité pou agrav la sitiasion. Éna enn bann ki pé sem la panik ek anvénim les choses», font-ils ressortir. 

Mais il n’est pas question pour eux de tomber dans ce «piège». «Peut-être que certains veulent continuer à faire perdurer la mauvaise image du quartier, mais nou pa bann sovaz», martèlent-ils. Raison pour laquelle ils lancent un appel aux députés de l’endroit. «Nous leur demandons de nous aider à calmer les esprits. Nou dir bann dimounn pa agrav les choses parski lakour pankor donn so verdik.»

N’empêche que ceux rassemblés aujourd’hui à la chapelle La Confiance disent se sentir blessés par ce qui s’est passé vendredi. «Mon enfant a vu ce qui s’est passé vendredi. Lorsqu’il atteindra l’âge adulte, il n’aura plus envie de servir son pays. Il a été blessé par la vie», soutient une habitante.

Elle dit ne pas comprendre pourquoi les autorités agissent de la sorte. «On nous demande de sortir la tête hors de l’eau et lorsque nous le faisons, zot vinn kraz nou ?» Les choses auraient dû se faire dans le dialogue, insiste-t-elle. «Pa vini ou krazé… Zot pé azir kouma sovaz ek nou parski pa finn éna okenn vré dialog.» 

Meurtrie, elle lance : «Nou bizin res trimé, rékoumans tou a zéro parski gouvernman inn désidé.»     

Quid de l’opposition dans tout ça ? Après être descendu sur le terrain à Résidence Barkly et La Butte, samedi 2 septembre, Xavier-Luc Duval a fait ressortir que «l’impopularité grandissante du gouvernement pourrait éventuellement déboucher sur une situation où le pays serait en feu et en flammes». Le leader de l’opposition a, dans la foulée, lancé un avertissement au gouvernement : «Si le gouvernement persiste dans cette voie, sans compensation, sans dialogue, sans expliquer à la population pour qu’elle comprenne, nous n’aurons d’autre choix que d’appeler à une manifestation monsre sur les lieux, quand les bulldozers reviendront…»