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Deepchand Naunjand: le «gardien difé»

5 septembre 2017, 23:30

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Deepchand Naunjand: le «gardien difé»

Avez-vous déjà vu ces structures peintes en rouge et blanc haut perché au beau milieu des champs de cannes en vous demandant à quoi elles servent ? Nous avons mené notre petite enquête. Ces miradors hébergent les «gardiens difé», comme Deepchand Naunjand. Ce dernier surveille les champs nuit et jour. Cela fait sept ans qu’il exerce ce métier pour le compte d’une compagnie sucrière du Sud. «Nou bizin res vizilan ek véyé. Si éna difé nou téléfonn résepsion tabisman ki avoy so bann prop ponpié. Mo indik bann-la exaktéman ki plas éna difé ek zot al laba direk», explique-t-il.

Il faut dire que les champs de cannes sous sa supervision, il les connaît très bien, ayant exercé plusieurs décennies comme laboureur. Il monte la garde dans un endroit bien particulier, au-dessus d’une des pyramides de pierres qui se trouvent dans les champs de cannes, entre Mare-d’Albert et Plaine-Magnien. Une petite structure en tôle a été aménagée en haut de l’une d’elle. À l’intérieur, il y a à peine de la place pour une chaise et une table improvisée. La radio, son fidèle compagnon, est stratégiquement posée dans ce petit local.

De sa petite case, le gardien a une vue panoramique sur les champs de canne, donnant l’impression d’une mer verte se balançant au gré du vent. La vue s’étend jusque sur Riche-en-Eau, la montagne du Lion, Blue-Bay, L’Escalier, indique Deepchand Naunjand. Si c’est un métier relativement «tranquille», être sous la tôle peut s’avérer ardu avec la chaleur de l’été ou les vents glacials de l’hiver. Pour le gardien, les saisons vont et viennent, mais le travail doit être fait.

Cette solitude ne pèse pas trop lourd ? «Mo pran mo servis 6 er gramatin mo alé ziska 6 er tanto. Tanto enn lot coleg vini ek li travay ziska gramatin. Nou fer rotasion pou enn sel dimounn pa res fer zis aswar ou gramatin», explique alors Deepchand Naunjand. Il avoue qu’il ne se sent pas isolé. «Malgré les impressions, il y a souvent des touristes qui arrivent jusqu’ici. Ils sont fascinés par ces pyramides et viennent souvent demander des renseignements», sourit notre interlocuteur.