Publicité
Les étals du marché de Port-Louis: l’ICAC vise des politiques
Par
Partager cet article
Les étals du marché de Port-Louis: l’ICAC vise des politiques
L’enquête sur les allégations de malversations autour de l’octroi des étals au marché de Port-Louis a démarré. Cela faisait à peu près deux mois que les inspecteurs de l’Independent Commission against Corruption (ICAC) récoltaient des informations en vue d’établir la base de l’investigation. Selon nos informations, des agents politiques, voire des personnalités politiques, pourraient être sollicités.
L’ICAC est en présence de faits troublants qui se seraient produits en 2010. Il nous revient qu’une dizaine d’étals avaient été saisis par la mairie de Port-Louis. Ceux-ci n’étaient pas en règle, surtout en termes de paiement. La décision a donc été prise de les réallouer. Sauf que les procédures n’auraient pas été respectées. L’ICAC se penche sur des allégations selon lesquelles un appel à candidatures approprié n’aurait pas été effectué. Au contraire, ce serait un petit comité, composé de «proches de politiciens», qui aurait choisi les bénéficiaires.
Selon nos recoupements, huit tables seraient concernées par ces «malversations». Elles auraient été attribuées à des prête-noms, c’est- à-dire à des personnes qui ne les ont jamais occupées par la suite. Mais elles auraient été sous-louées par ces mêmes proches d’hommes politiques à d’autres personnes. Jusqu’à présent, dans les milieux concernés, on laisse entendre que ces étals ne sont pas en règle. En d’autres mots, ceux qui s’en occupent n’en sont pas les vrais bénéficiaires.
L’on fait ressortir également qu’il y a deux mois, un étal a été «fermé» après que les officiers de la mairie ont découvert que le bénéficiaire enregistré légalement n’y a jamais travaillé. Ce qui laisse comprendre que cet étal a été sous-loué pendant des années. Cette affaire est remontée à la surface après que les autorités ont décidé de faire un inventaire des étals au marché. Il se trouve que plusieurs bénéficiaires sont en retard en ce qui concerne le paiement de la mensualité. Des étals pourraient également être saisis «en dernier recours».
Cependant, l’on avance que la sous-location des étals peut difficilement être prouvée dans plusieurs cas, étant donné que la loi permet d’employer des «agents». Au niveau de l’inspectorat, l’on laisse entendre que comme l’emploi des personnes non enregistrées est per- mis, l’on peut difficilement détecter les fraudes. «Le bénéficiaire légal de l’étal peut très bien le confier à son employé. Même si ce dernier le sous-loue, nous ne le saurons pas. Nous ne pouvons qu’avoir des soupçons. Cette situation existe malheureusement au marché», confie une source proche du dossier.
Publicité
Les plus récents