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Commission Britam: Roshi Bhadain balaye les allégations de Lutchmeenaraidoo à son encontre

9 septembre 2017, 08:51

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Commission Britam: Roshi Bhadain balaye les allégations de Lutchmeenaraidoo à son encontre

C’est un Roshi Bhadain préparé qui s’est présenté devant la commission d’enquête sur la vente des actions de Britam, vendredi 8 septembre, à Port-Louis. L’ex-ministre des Services financiers et de la bonne gouvernance a balayé d’un revers de la main les allégations formulées à l’encontre de son ancien ministère dans la gestion du dossier Britam. Allégations faites notamment par Vishnu Lutchmeenaraidoo, ex-ministre des Finances, et Vidianand Lutchmeeparsad, Permanent Secretary au ministère des Finances, lors de leur audition devant la commission le 27 juillet et le 3 août respectivement.

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La problématique en quelques lignes

MMI Holdings, une firme sud-africaine, offre Rs 4,2 milliards en octobre 2015 pour le rachat des actions de Britam Kenya. La vente se conclut, cependant, avec Plum LLP, qui est déjà actionnaire de Britam Kenya, en juin 2016 pour Rs 2,5 milliards. Pourquoi Britam a-t-elle été vendue pour Rs 1,7 milliard de moins que l’offre initiale ?

L’exposé de Roshi Bhadain en cinq points 

1) «Someone has lied in front of this commission»

«Someone has lied in front of this commission.» Propos de Roshi Bhadain en gardant dans sa ligne de mire les auditions de Vishnu Lutchmeenaraidoo, ex-ministre des Finances, ainsi que de Vidianand Lutchmeeparsad, Permanent Secretary au ministère des Finances. Les deux avaient affirmé sous serment devant la commission que l’acheteur, Plum LLP, avait offert Rs 4,3 milliards lors d’une réunion qui s’est tenue au Kenya entre Vidianand Lutchmeeparsad et des représentants de Plum LLP et du ministère des Finances kenyan. Offre que Roshi Bhadain a démentie en trois points.

«Il n’est mentionné nulle part dans le compte rendu de la réunion qu’il y a eu une offre à Rs 4,3 milliards», avance Roshi Bhadain. Dans son édition du 18 août, l’express avait aussi souligné ce fait. «Dans une lettre du 11 décembre 2015, le Cabinet Secretary kenyan soutient qu’il faudrait des négociations pour décider d’un sale price. Plus tard, en janvier 2016, un directeur de Britam écrit que les parties prenantes sont toujours en concertation. S’il y avait vraiment eu une offre à Rs 4,3 milliards dans la fameuse réunion en novembre, pourquoi y aurait-il eu besoin de négociations et de consultations plus tard ?», se demande Roshi Bhadain.

2) Vishnu Lutchmeenaraidoo avait-il le droit de s’en mêler ?

Selon l’Insurance Amendment Act 2015, c’est au Special Administrator que revient la responsabilité des actions de Britam au moment de la vente. «How can a minister bypass a whole system and send a representative to negotiate?» lance Roshi Bhadain. Le représentant en question était Vidianand Lutchmeeparsad qui s’était rendu au Kenya.

3) Roshi Bhadain questionne la raison d’être de la commission

Pour Roshi Bhadain, la commission d’enquête sur la vente des actions de Britam Kenya n’a pas raison d’être. «Why was this commission set up? Everyone was notified that the sale of Britam shares brought Rs 2.5 billion», fait valoir Roshi Bhadain.

Il remarque que le Premier ministre a présidé une réunion pour décider de la marche à suivre pour le paiement des victimes du Super Cash Back Gold (SCBG) et du Bramer Asset Management où cela a été évoqué. De plus, il note avoir informé le Conseil des ministres, le 30 juin 2016, des recettes de la vente ainsi que le Parlement en réponse à une Parliamentary Question le 3 mai. Continuant dans sa voie pour expliquer que le chef du gouvernement était bien au courant du montant de la vente, il a souligné que c’est Pravind Jugnauth qui a négocié le taux de change des dollars obtenus de la vente de Britam avec la State Trading Corporation.

4) Rs 2,5 milliards, la meilleure offre ?

«Comme l’a dit Dev Manraj, c’était la seule offre, donc oui, la meilleure offre», insiste Roshi Bhadain. Il indique, comme plusieurs avant lui, que les actionnaires kenyans qui détenaient 77 % des actions ne voulaient pas d’actionnaires sud-africains, d’où le rejet de l’offre de MMI Holdings à Rs 4,2 milliards.

Roshi Bhadain souligne aussi que le prix des actions était en chute libre. «Furthermore, the investment arm of the World Bank, the IFC has bought in January 2017 a certain amount of shares for 15,80 Kenyan Shillings per share. We received a deal at 16 Kenyan Shillings when the price per share on the market was 11 Kenyan Shillings.»