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Elles ont du métier: voyage dans la tête d’Emilie, une «zanfan cité» qui veut réussir sa vie

9 septembre 2017, 14:30

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Elles ont du métier: voyage dans la tête d’Emilie, une «zanfan cité» qui veut réussir sa vie

Elle a un petit minois qui lui donne un air sage. Et une crinière sauvage. À 24 ans, la pile électrique est pressée. Emilie Romaldo a hâte d’être maman. Elle s’est mariée il y a un an. En ce qui concerne sa carrière, elle compte bien aller de l’avant. C’est que la «zanfan cité» veut réussir sa vie. Et c’est bien parti.

Emilie est née à Ste-Croix. Est allée à l’université, a décroché son BSc en Tourism Management. Elle a envoyé une candidature spontanée chez Atom Travel, a été recrutée, commence à faire ses preuves. Oui, la petite dame a toujours eu de grandes ambitions.

«J’étais un peu une dévergondée avant ! Heureusement que j’ai rencontré Naheed…» Ah oui, on ne vous l’a pas encore dit, mais Naheed, c’est son mari, son coup de foudre, la prunelle de ses yeux. Pourquoi lui et pas un autre ? «On se complète, on se comprend. Apré, li zoli ta !» Et ce n’est pas la religion qui les a empêchés de s’unir. D’ailleurs, Emilie est un «pavion Moris» à elle toute seule. Elle a un papa chinois, une maman hindoue, son époux est musulman.

Sinon, pourquoi est-elle si speed ? A-telle un métro à prendre ? «J’ai toujours voulu avoir une vie de famille stable. La mienne était un peu chaotique...» Désormais, elle vit avec sa belle-mère, son chéri, son «tipti» (NdlR, son beau-frère de 21 ans qu’elle considère comme son frère). Et elle va rendre visite à sa maman, qui vit seule, plusieurs fois par semaine, c’est elle qui fait ses provisions, paie ses factures. «Je lui ai dit de venir vivre avec moi mais elle ne veut pas…»

Si Emilie a atterri derrière le comptoir d’Atom, c’est parce qu’elle est une touche-à- tout, qu’elle a la bougeotte. Son domaine de prédilection, en fait, c’est la cuisine. Sa spécialité : le bol reversé renversant… Et puis, elle est douée de ses mains, confectionne des bijoux artisanaux. Sa créativité s’ouvre comme une huître quand elle manie les perles. Même si cette sorte de «diamant brut» vit à cent à l’heure, que ses journées démarrent à six heures, qu’elles se terminent tard le soir, elle prend le temps d’apprécier le temps qui passe.

Les clients aussi, défilent chaque jour. Il y en a qui sont sympa, d’autres pas. Le tout, confie la conseillère en voyages, c’est de ne pas perdre son sang-froid. «Il faut garder son calme, ne pas s’énerver. Mem si mo éna enn karakter so, mo kontrol mwa. Le client est roi et il se comporte comme un roi !» Combien est-elle payée chaque mois pour servir ces rois ? Nous aurons droit à une réponse «off the record» à cette question trop indiscrète à son goût.

Que veut faire Emilie quand elle sera plus grande ? Continuer à sourire, prendre le taureau par les cornes et voguer au gré du vent. Aller jusqu’en France, peut-être, pays qu’elle rêve de visiter, avec son «coco l’amour», bien sûr. Si l’aventurière dans l’âme a choisi ce métier, c’est aussi pour ça. Pour découvrir de nouveaux horizons. «Je verrai bien où ça me mène. Pour l’instant mon job me plaît beaucoup.»

Bon, ce n’est pas tout, mais il faut qu’elle aille parler à son «dou». Prière de ne pas déranger, s’il vous plaît.