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Insolite: prêts à tout pour… trouver l’âme sœur

11 septembre 2017, 19:23

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Tinder ou Facebook ? Hors de question. «Les gens ne sont pas sérieux sur les réseaux sociaux», affirme Vikash Bungsy. Raison pour laquelle il ne veut pas y perdre son temps. Pour trouver la «perle rare», le jeune homme de 35 ans s’y est pris d’une façon moins conventionnelle : publier une petite annonce dans les journaux…

«Homme cherche dame libre, chic, âgée entre 30 et 39 ans.» Vous avez peut-être vu passer cette annoncedans le journal récemment. Au cas où vous aviez cru que cette méthode est dépassée, vous serez surpris d’apprendre qu’ils sont plusieurs, les âmes solitaires, à rechercher leur tendre moitié à travers la presse. Pourquoi ce moyen alors qu’il existe tellement d’alternatives, notamment la technologie ? «Sur les réseaux sociaux, les gens ne sont pas sérieux. Je préfère avoir affaire à des personnes sérieuses qui voudront se marier», explique Vikash Bungsy, 35 ans.

À bas les tabous ! Vikash se livre à coeur ouvert. Le jeune homme travaille au département informatique d’Accenture et il le reconnaît, il est très pointilleux en matière de femme. «Je suis amical, sérieux lorsque je prends un engagement et toujours souriant», affirme-t-il.

Dans son annonce, le célibataire a pris le soin de n’omettre aucun détail. Tout y est, même son adresse au cas où les jeunes demoiselles en quête de l’âme soeur voudraient venir à sa rencontre. «Chemin Boulanger, avenue Pigeon, Montagne-Blanche !» écrit-il. Et ce n’est pas la première fois qu’il le fait. Il nous confie que le mois dernier, il a fait passer la petite annonce et pas moins de 60 personnes l’ont contacté.

Très sélectif

Comment les choses évoluent-elles par la suite ? «Au téléphone, on discute un peu, ensuite on essaie de fixer un rendez-vous. Parfois, la fille vient seule, parfois avec ses parents. On apprend à mieux se connaître», explique-t-il. Vikash est, toutefois, très précis dans sa recherche. La jeune femme doit être de foi hindoue et ne doit pas avoir d’enfant. «J’en ai rencontré certaines qui étaient divorcées mais elles avaient des enfants. Je préfère qu’elles soient sans enfants.»

Il faut savoir que Vikash n’est pas le seul à s’activer pour trouver sa moitié. Son entourage fait de même pour lui trouver une dulcinée. «Mes parents essaient de leur côté et moi de mon côté», précise-t-il.

Mais à quoi ressemble le jeune homme ? «Il fait 1 m 68, est athlétique et est ‘brun-clair’», dira-t-il d’emblée. Il recherche une femme sérieuse et honnête. «J’ai eu de mauvaises expériences dans le passé où des filles m’ont menti. C’est tout ce que j’ai comme exigence. Qu’elle soit honnête», confie-t-il.

Une camarade de route

Le cas de Vikash est loin d’être isolé. En effet, comme lui, ils sont nombreux à tenter l’expérience à travers la presse. Nous avons contacté un autre annonceur. «Allô ? Oui, c’est concernant l’annonce dans le journal ?» nous répond l’homme à l’autre bout du fil. Il aura, toutefois, vite compris que le but de l’appel est loin d’être ce qu’il espérait et se replie. «Je peux répondre anonymement ?» demande-t-il. C’est qu’il est un grand timide. Répondant à nos questions, le sexagénaire précise qu’il est en «bonne situation» et qu’il recherche une femme libre et stable.

L’homme en question est un fonctionnaire qui sera bientôt à la retraite. À 62 ans, il recherche une compagne, une amie avec qui il pourra partager de bons moments. «Je ne veux aucun engagement légal. Je veux une amie. La raison principale, c’est que je suis seul ; mes enfants ont fait leur vie et je voudrais un peu de compagnie pour voyager et partager d’autres bons moments», fait-il ressortir.

Pour lui, le plus important c’est que la femme qui voudra bien répondre à sa demande soit «libre» et qu’elle soit dans la même tranche d’âge que lui. Il ne nous dira pas où il habite, ni rien de plus. Il précisera toutefois avoir reçu quelques timides appels. «Rien de concret pour le moment.»

Hans est, lui, un formateur en mandarin. Comme notre fonctionnaire et notre informaticien, il est à la recherche de «la perle rare». Il explique avoir eu recours aux petites annonces parcequ’il n’a pas de temps à passer sur les réseaux sociaux. «Je ne suis pas accro mais j’avoue avoir essayé. Mais je préfère que les personnes qui sont intéressées en voyant l’annonce, fasse l’effort de m’appeler», confie-t-il.

Ce divorcé affirme vouloir une compagne qui voudra partager de bons moments avec lui. Mais comme les autres, hors de question de plaisanter. «Je veux du sérieux ! Je voudrais refaire ma vie et c’est pour la vie !» souligne-t-il. Qu’en est-il de ses exigences ? Hans n’en a pas beaucoup. «Cela n’a pas d’importance qu’elle soit mère célibataire, divorcée ou libre. Tout ce que je recherche c’est une femme avec des valeurs et qui est âgée entre 30 et 39 ans.» Et d’ajouter que «le reste m’importe peu. Je veux qu’elle soit sincère et qu’elle ne me fasse pas perdre mon temps».

Le premier pas

Le jeune homme concède que «c’est compliqué de trouver une personne qui soit sérieuse. Nous sommes en 2017 et je sais que certaines femmes attendent toujours que des hommes fassent le premier pas». Une situation qui l’exaspère d’ailleurs.

Pour Hans, qui semble être plus ouvert que les autres célibataires contactés, les choses seraient plus simples si les femmes osaient elles aussi faire le premier pas de temps en temps.