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Blanchiment d’argent soupçonné: pourquoi l’explication de Yerrigadoo ne tient pas

12 septembre 2017, 05:42

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Blanchiment d’argent soupçonné: pourquoi l’explication de Yerrigadoo ne tient pas

«Je l’ai fait dans le cadre strictement légal de mes fonctions en tant qu’Attorney General.» Déclaration de Ravi Yerrigadoo hier, lundi 11 septembre sur les ondes de Radio One face à son implication dans ce cas soupçonné de blanchiment d’argent. Une explication qui est en total porte-à-faux avec les révélations de l’express hier et aujourd’hui, mardi 12 septembre.

L’affidavit du dénonciateur Husein Abdool Rahim devrait faire plus de 100 paragraphes et ce semblant d’explication est d’abord trop simpliste. L’Attorney General est en train de faire croire que sa fonction lui permet de «clear» un punter en liberté conditionnelle pour escroquerie pour que celui-ci puisse toucher ses gains sur bet365 !

Par-dessus toutes les annexes et la panoplie de preuves écrites et numériques qu’elles comportent, il y a ces deux feuilles de notes qui auraient été écrites par l’Attorney General lui-même. Celles-ci contiennent des instructions étape par étape pour la marche à suivre en Suisse et en Angleterre, entre autres.  Ces notes, notamment la page verso, tendent à prouver qu’il est l’auteur du mécanisme financier mis en place à travers la création de comptes à l’étranger. Ravi Yerrigadoo n’a fourni aucune explication en ce sens.

De son côté, Roshi Bhadain, l’avocat du dénonciateur, estime que cette déclaration de Ravi Yerrigadoo n’est qu’un «coup de vent, une déclaration traditionnelle qui n’explique absolument rien sur le fond des allégations».

Roshi Bhadain contredit aussi l’argument selon lequel les allégations portent atteinte à tout le bureau de l’Attorney General. «Rien dans la lettre publiée par l’express hier ne fait allusion au bureau de l’Attorney General, sinon le tampon. Ravi Yerrigadoo affirme-t-il qu’au bureau de l’Attorney General il existe un file au nom de cette affaire ? Est-il en train de dire que le Solicitor General a travaillé sur cette affaire ? Or, ce que je vois dans la lettre c’est que Ravi Yerrigadoo écrit ‘(...) you can contact me personnally’. Personnally ! Il n’a pas demandé qu’on contacte son bureau !»

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