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Abus sexuel allégué: «Il m’a fait croire à une fausse histoire d’amour»

12 septembre 2017, 19:45

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Abus sexuel allégué: «Il m’a fait croire à une fausse histoire d’amour»

Les familles J. et A. de Bel-Air sont en colère et bouleversées. Christelle*, une adolescente de 13 ans, allègue avoir été victime d’abus sexuel. Et le présumé agresseur ne serait nul autre que son voisin, Olivier*, âgé de 25 ans. Ce dernier a, affirme la fillette, abusé d’elle à deux reprises. La première fois remonterait en avril. C’est en voulant passer à l’acte une troisième fois qu’il a été surpris par la mère de la jeune fille, à l’arrière de sa maison, il y a une semaine.

Depuis ce jour fatidique, Marie-Rose, la mère de Christelle est complètement anéantie. Elle indique s’être retrouvée nez à nez avec le présumé agresseur de sa fille. Lorsqu’elle a demandé des explications, ce dernier lui a dit qu’il voulait tout simplement parler à l’adolescente au sujet d’une de ses amies de classe. Il aurait indiqué avoir un penchant pour celle-ci et qu’il voulait que Christelle lui remette son numéro de téléphone. Mais loin d’être dupe, Marie-Rose a pressé sa fille de questions jusqu’à ce qu’elle avoue la vérité.

«J’ai surpris sa maron-la dan kwin twalet»

«Sa zour-la kan mo’nn trouv Michael mo’nn gagn sok. Je me suis réveillée pour aller aux toilettes quand j’ai constaté que ma fille n’était pas là. Elle rentrait à l’intérieur de la maison au moment où je sortais. Elle m’a dit qu’elle revenait du petit coin. Ce n’est que lorsque je suis sortie que j’ai surpris sa maron-la dan kwin twalet», raconte Marie-Rose. Et d’ajouter : «Je lui ai demandé des explications. Sur le coup je l’ai laissé partir parce que je voulais savoir si ma fille allait bien. Lorsque je lui ai posé des questions, Christelle m’a seulement dit que Michael l’avait touchée. Mais elle s’est finalement confiée à sa tante et lui a tout raconté.»

Toutefois, en apprenant la nouvelle, le père de l’adolescente, qui vit séparément de sa mère, a accouru sur les lieux. En colère, il s’est rendu, en compagnie d’un autre proche de Christelle, chez le présumé agresseur. Sur place, ils ont mis la maison de Michael sens dessus dessous et ont même brisé des vitres. «Tout parent aurait réagi de la même manière dans un accès de colère. Il s’est rendu chez lui pour avoir des explications et il a brisé les vitres lorsque celui-ci a refusé de sortir peut-être. Mais ce n’est pas une raison pour l’arrêter et le garder enfermé comme un vulgaire criminel. On ne sait même pas dans quel poste de police il est détenu depuis son arrestation, jeudi», confie Chrishnee, la tante de Christelle. En effet, le père de la fillette a été arrêté suite à cette affaire.

Arrêté comme un criminel

Mais ce n’est pas tout. Hier, l’époux de Chrishnee et oncle de la présumée victime, David a, lui aussi, arrêté. Le motif il ne le connaît pas car les policiers qui ont été chargés de son arrestation ne lui ont présenté aucun document. «Les policiers sont venus avec des ‘lamans pios’ pour venir m’arrêter. On m’a passé les menottes comme si j’étais un criminel, on m’a bousculé », a fait ressortir l’oncle de Christelle. Et d’ajouter que «la famille de l’agresseur a fait une fausse déclaration à mon sujet». 

En colère, Chrishnee, indique qu’elle a dû trouver la somme de Rs 3 500 pour que son mari retrouve la liberté. «Il s’agit de ma nièce, de son avenir qui a été brisé. Nous avons collaboré avec la police, elle devrait en faire de même. La famille d'Olivier nous a menacés lorsqu’il a été arrêté. Zot ti dir nou zot pou fer nou gagn case parey.»

C’est jeudi que le présumé agresseur a été arrêté. Il a été traduit devant le tribunal de Flacq où une charge provisoire de causing child to be sexually abused a été retenue contre lui. Une charge provisoire de rogue and vagabond pèse également contre lui.

Christelle, pour sa part, raconte qu'Olivier avait l’habitude de lui envoyer des SMS étant donné qu’ils sont voisins. «La première fois que cela s’est passé, il m’avait appelé pour me demander de sortir. Il faisait nuit et il avait enjambé le mur qui sépare nos deux cours. Il a enlevé mes vêtements du bas et m’a posé sur la roche à laver avant d’abuser de moi.» Son forfait commis, il m’a supplié de ne rien révéler. L’adolescente explique qu'Olivier lui a fait croire à une fausse histoire d’amour. «Mo pa ti anvi mwa. Mo’nn dir li mo pa anvi mé selma mo’nn gagn per pou dénons li.»

*Prénoms modifiés

Une publication du quotidien BonZour !