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Accident fatal: Kavi Dhonow, 19 ans, meurt une semaine avant la naissance de son bébé
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Accident fatal: Kavi Dhonow, 19 ans, meurt une semaine avant la naissance de son bébé
Il allait devenir papa, dans une semaine. D’ailleurs, il voulait un fils, avec qui partager sa passion pour la mécanique, sans doute. Mais, lundi, dans un subit accident, il a perdu la vie…
Il avait 19 ans seulement. Kavi Dhonow, avait pourtant rendez-vous avec la mort, en ce lundi 11 septembre. La moto de cet habitant de Bambous est entrée en collision avec une voiture, à Médine. Il était 23 heures. Et, le jeune homme ne verra pas naître son enfant… Kavi travaillait au Domaine Anna, dans la section restauration, depuis un an et demi. Il avait une sœur et deux frères… Simla Dhonow, la mère de Kavi, âgée de 48 ans, est submergée par la douleur et peine à parler. C’est entre deux sanglots qu’elle relate les circonstances dans lesquelles elle a appris le départ de son enfant. «Mo pa ti lakaz sa swar-la. Létan mo’nn rétourné mo’nn rod li é lerla bann-la inn dir mwa li’nn sorti…»
Les émotions sont trop fortes, elle ne peut plus s’exprimer, la douleur lui serre la poitrine. C’est le beau-père de Kavi, âgé de 53 ans, qui prend le relais. Wilson Mercure travaille comme chauffeur et maçon au sein d’une compagnie de construction. «J’ai vu grandir Kavi, je l’aimais beaucoup», confie-t-il d’emblée. Lui aussi semble déboussolé, ne comprend pas tout à fait pourquoi un tel malheur s’abat sur sa petite famille.
Wilson, lui, a vu Kavi avant qu’il ne sorte en ce soir fatidique. Il était alors aux alentours de 21 h 30. «Des amis, je ne sais pas qui exactement, l’avaient appelé pour lui dire de venir les rejoindre. Je ne savais pas à ce moment-là que je le voyais en vie pour la dernière fois…» Une heure plus tard, soit vers 22 h 30, Wilson recevait un appel de la police, confie le beau-père, atterré. «Ler nou finn al stasion, bann polisié inn montré nou portab Kavi… Lerla nou’nn koné limem sa. Mo madam pa ti vini li, mo pa ti amenn li, tansion li tom san konésans...»
Wilson, lui, savait que l’accident avait coûté la vie à Kavi. Ce dernier, est, en fait, mort sur le coup. Son corps a été transporté à l’hôpital Victoria, à Candos. L’autopsie a attribué son décès à de multiples blessures.
Pourtant, ce jour-là, frappé semble-t-il par une prémonition, Wilson avait prévenu Kavi. «Mo ti dir li pa pran motosiklet. Mo ti dir li al marsé... Li pann ékouté… Ler mo sorti déor, mo pa trouv moto…»
Li ti pé anvi gagn enn garson…
Kavi, lui, ne verra pas naître et grandir son bébé. Le jeune homme vivait en concubinage avec Ayesha, la femme de sa vie, depuis un an. Malgré le fait qu’elle soit mineure – elle est âgée de 16 ans – la future maman explique que toute la famille attend l’arrivée du nourrisson avec joie. «Avec Kavi et mes beaux-parents, nous vivions tous ensemble sous le même toit. Mais le malheur s’abat sur nous…»
Certains proches ont même essayé de ménager Ayesha, qui accouchera la semaine prochaine. «Zot inn dir mwa li pa grav, mé gété kouma mo mari inn vinn lakaz. Enn sel kout li’nn kit mwa tousel linn alé», répète sans cesse la future maman. Pourquoi les amis en question l’ont-ils appelé ? Pourquoi a-t-il pris la moto ? Pourquoi n’est-il plus là ? Pourquoi…
Entre les questions, l’incompréhension et les cris de colère, les souvenirs refont surface. Comme ce rituel qui consistait à réclamer sa tasse de thé dès qu’il revenait du travail. «Lorsqu’il ne l’obtenait pas rapidement, li ti pé dir enn fam dominer mo éna. Li ti kontan badiné, riyé…» Désormais, son rire ne résonnera plus dans la maison.
Il n’entendra pas non plus les pleurs de son bébé. «Kavi voulait un fils», confie Ayesha, en esquissant un semblant de sourire, entre les torrents de larmes. Il voulait construire sa maison, aussi. «Li ti fini dir mwa tousala, li ti pou gard nou zanfan dan bien…»
<p><strong>Passionné de mécanique</strong></p>
<p>Kavi était un farceur, lâche son entourage. Il aimait faire des blagues, faire rire les gens. Sa maman, il l’avait affectueusement surnommée «bouria» qui veut dire vieille dame en hindi. Il était de nature douce, aimait passer du temps avec sa famille. Mais aussi avec les motos. Le jeune homme était en effet un passionné de mécanique, de tuning. «Li ti kontan démont motosiklet réfer li. Li ti kontan kas moter refer…» souligne son beaupère, Wilson. Et d’ajouter : «Enn dimounn so masinn an pann, li kapav ranz li, dépann dimounn-la.» Cela, même s’il n’avait jamais suivi de cours en mécanique.</p>
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