C’est une histoire difficile à croire. Un homme, qui se trouvait dans un van, a tiré sur Westy, Rocky et Soldat, trois chiens, sur la plage du Morne, lundi 11 septembre, vers midi. Il a ensuite pris la fuite. Cette scène odieuse et barbare s’est déroulée sous le regard impuissant de leur maîtresse, Nancy Daby.

Une plainte formelle a été déposée le même jour au poste de police de Bel-Ombre par un des cousins de la jeune femme, Ridley Labelle. Ce dernier s’était d’abord rendu au poste de police de La Gaulette. Mais les policiers n’ont pas voulu prendre sa déclaration. «Akoz lisien sa, zot pa santi li importan», s’indigne-t-il.

Les chiens ont, eux, été transportés chez un vétérinaire à Tamarin. Celui-ci a certifié que les trois chiens avaient reçu des balles.

Nancy Daby affirme qu’elle a pu reconnaître l’auteur de cet acte ignoble. «C’est un étranger qui possède une chasse non loin du village. Il a horreur des chiens.» Ridley Labelle l’a croisé au poste de police, lorsqu’il est allé faire sa déposition. «Il nie tout en bloc, même si Nancy l’a vu. Je sais que ce sera difficile de prouver que c’est bel et bien lui», déplore-t-il.

Ridley Labelle revient sur cette journée fatidique. «Ma cousine a l’habitude de promener ses quatre chiens sur la plage, vu que nous habitons tout près», explique-t-il, très remonté. Les chiens tués, poursuit-il, étaient joviaux et aimaient courir partout. «À un moment donné, un homme, qui était dans un van, a tiré sur eux.»

Prise de panique, Nancy Daby a accouru et a aperçu ses chiens au sol, en sang. Quant à l’homme, il s’est sauvé. «Notre quatrième chien est, lui, sain et sauf car il est resté aux côtés de Nancy durant la promenade.»

Selon Ridley, ce n’est pas la première fois qu’un tel accident se produit au village du Morne. «Depuis le début de l’année, plusieurs chiens ont été tués par balles. Toutefois, l’affaire n’a jamais été relatée à la police avant.»

Il va encore plus loin dans ses révélations. Il raconte que l’homme qui a tué les trois chiens a l’habitude d’empoisonner des chiens errants de la région. «Li met pwazon dan laviann serf ek kan bann lisien-la manz sa, zot mor.»

<p>C&rsquo;est par le biais de Sameer Golam, président de l&rsquo;organisation non gouvernementale <em>Second Chance Animal Rescue</em> (SCAR), que Ridley et Nancy veulent remédier à cette situation dans le village.<em> &laquo;Si la police n&rsquo;agit pas, nous sommes confiants que SCAR pourra s&rsquo;assurer que les chiens errants restants ne connaissent pas le même sort que nos chiens&raquo;, </em>souligne Ridley. Contacté, Sameer Golam explique qu&rsquo;il est au courant de l&rsquo;affaire et essaiera de se rendre sur la plage pour secourir les chiens errants prochainement.</p>