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Jeux en ligne: «Éna fwa gagn plis yen…»
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Jeux en ligne: «Éna fwa gagn plis yen…»
Se faire de l’argent facilement. C’est ce qui attire les parieurs vers les jeux en ligne. Mais attention, ce n’est pas sans conséquence. Husein Abdool Rahim, celui qui a déclenché le «Yerrigadoogate», l’a appris à ses dépens. Qu’en pensent les parieurs ?
Courses de lièvres, de chevaux ou encore des paris sur des élections… Il semblerait que la popularité de ce type de jeux de hasard ne cesse de croître. Surtout chez les jeunes. La cause : les innombrables «promotions» et «discounts» que proposent les jeux en ligne. Quel est le mécanisme de ces jeux ? Le montant des gains ? Incursion dans le quotidien des parieurs.
«Ce sont les histoires d’amis qui ont empoché gros qui m’ont poussé à m’inscrire», raconte Linley, 30 ans. Ce dernier, qui travaille dans une boîte de production, a commencé à jouer en ligne il y a trois ans. Au départ, son but était de doubler son capital. «Je voulais miser Rs 6 000 et doubler mes gains. C’était déjà assez. En plus, sur Bet365 le capital est doublé pour un nouveau joueur. C’était alléchant», se rappelle Linley.
Mais le jeune homme déchante vite quand il réalise qu’il ne peut récupérer ses gains qu’après trois parties. «Si je mise Rs 6 000 et en gagne Rs 12 000, je ne peux pas cash in mon argent tant que je n’ai pas parié au moins trois fois. Je suis obligé de remettre mes Rs 12 000 en jeu», explique Linley.
Toutefois, une fois habitué aux combines, c’est plus difficile de s’en défaire que des gains, déclare Koushal, un parieur professionnel. «Ce n’est pas seulement un jeu de hasard. Surtout quand ce sont des jeux virtuels, il y a un pattern. Éna fwa gagn plis yen kalkil sa ki gagn kas-la.»
Selon Yasin, qui est aussi parieur professionnel, ces jeux sont truqués. «Mwa mo plis wise ki zwé-la. Mo éna mo bann konbinn», affirme-t-il.
Des millions à gagner
Qu’est-ce qui attire dans ce cas ? Les gains, s’accordent à dire nos interlocuteurs. Linley confie avoir déjà empoché Rs 341 000. «Mais cela ne représente rien à côté de ce que les autres gagnent», lance-til. Et combien touchent les autres ? «Des fois, jusqu’à des millions», dévoile Yasin.
En sus, soutiennent les adeptes, «toutes sortes de paris peuvent être faits». En effet, sur les différents sites en ligne, il est possible de parier sur des courses de lièvres, de chiens ou de chevaux. Mais il n’y a pas que les courses qui y passent. Il y a aussi les matchs de football, le poker, la roulette. Lors des élections américaines, les parieurs pouvaient miser leur argent sur Trump ou Clinton. Ou encore sur le Parti Malin lors des élections à Maurice...
De plus, ces jeux peuvent se jouer en forum, soit avec d’autres joueurs, ou contre le système. Et cela, sans quitter le confort de sa maison. «Imaziné to dan to lakaz, inn ariv 6h45, to paress pou to al zwé loto ek partou pré pou fermé. Ou bien to extra kontan get futbol, to Liverpool ek li pé zwé kont Manchester mé tou bookmakers gagné. To éna zis pou al online, to fer enn ti pari. $2 ou $5 mem. Sé fasil!» avance Linley.
Ce qui rend ce type de jeux de hasard encore plus attrayant, c’est la facilité avec laquelle on peut s’inscrire sur les sites. Selon les adeptes, il suffit de se procurer une carte de crédit ou une carte prépayée internationale. «C’est plus facile que de créer un compte Facebook…»
Pour ceux qui sont accros
<p>Quid de ceux qui n’arrivent pas à décrocher ? L’association Gamblers Anonymous, qui existe depuis dix ans, leur vient en aide. C’est Gérard, qui a été lui-même «zougader», qui l’a créée à son retour d’Australie. Depuis sa création, l’association a vu plus de 300 «zougader». Gérard explique qu’il est facile d’arrêter. Mais pour soutenir l’arrêt, il faut continuer de venir aux réunions même après les 12 étapes <em>«pou tir l’obsession»</em>. Ce sont pendant les réunions hebdomadaires, qui durent une heure et demie, que se réunissent les joueurs anonymes.</p>
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