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Students Unions des universités: vivier de futurs politiciens

21 septembre 2017, 00:32

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Students Unions des universités: vivier de futurs politiciens

«L’ancienne équipe faisait beaucoup de dépenses inutiles. Moi personnellement je suis là pour travailler.» Est-ce un politicien qui parle ainsi ? Non, c’est Sahir Goolfee, président de l’association des étudiants (Student Council) de l’université de Maurice (UoM). Se pose, en effet, la question de l’intérêt des jeunes à intégrer ce type d’association (Student Union), que ce soit sur le campus de Réduit ou à l’université de Technologie de Maurice (UTM).

Une interrogation d’autant plus actuelle que les membres de l’association des étudiants de l’UTM ont terminé leur mandat d’un an mardi 19 septembre et que le dépôt des candidatures était prévu mercredi 20 septembre, les élections ayant été fixées aux 12 et 13 octobre. L’association, répond Sahir Goolfee, est définitivement une plateforme, «la base même pour pouvoir entrer en politique plus tard».

«Quand vous analysez le profil de ceux qui sont présents au Parlement, vous voyez que plusieurs d’entre eux étaient à un moment donné membres de l’association quand ils étaient à l’université.»

Parle-t-il pour lui-même ? «Être politicien plus tard, pourquoi pas ? Oui, si la chance me sourit», confie le jeune homme. «D’ailleurs quand vous analysez le profil de ceux qui sont présents au Parlement, vous voyez que plusieurs d’entre eux étaient à un moment donné membres de l’association quand ils étaient à l’université», poursuit-il.

Sahir Goolfee affirme que son but principal en tant que président du Student Council est avant tout de travailler dans l’intérêt des étudiants. «L’ancienne équipe ne pensait qu’aux fêtes. Moi je suis là pour faire en sorte que les problèmes que rencontrent les étudiants de l’UoM soient réglés coûte que coûte.»

Interrogé sur une éventuelle carrière politique, Reyan Ramchunder, exvice- président de l’association des étudiants de l’UTM, réplique : «Bien sûr que oui.» Le jeune homme met en relief le fait que l’adhésion à l’association «reste une expérience acquise pour pouvoir être dans la politique à l’avenir».

Cette participation l’a aidé à être plus connu au sein de l’université. Il a même eu l’occasion de côtoyer quelques politiciens, «uniquement dans le but de travailler ensemble pour régler la situation pitoyable du campus», tient-il à préciser.

«Quand vous analysez le profil de ceux qui sont présents au Parlement, vous voyez que plusieurs d’entre eux étaient à un moment donné membres de l’association quand ils étaient à l’université.»

Quoi qu’il en soit, s’il a postulé pour être vice-président de l’association des étudiants, c’est pour «améliorer la vie de tous sur le campus». Reyan Ramchunder explique qu’il comprend la frustration des étudiants car l’état du campus laisse vraiment à désirer. «En tant que jeune, je pense que nous avons beaucoup de potentiel. C’est à nous d’aller de l’avant et de nous battre pour faire bouger les choses.»

En revanche, Yuanka Ghurburrun, qui a annoncé sa candidature comme le futur président de l’association des étudiants, à l’UTM, ne veut pas être politicien. «Intégrer l’association est plutôt un moyen de me développer personnellement », souligne-t-il.

Cet étudiant en sciences sociales indique que sa «première motivation» est de se battre contre «l’injustice » que subiraient des étudiants. «Je suis issu de l’équipe sortante. Donc je veux en priorité continuer le bon travail que ceux avant moi ont commencé.»