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Accident de la route: «Les fautifs c’est les hommes, pas les voitures», dit le Sergent Barlen Munisami
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Accident de la route: «Les fautifs c’est les hommes, pas les voitures», dit le Sergent Barlen Munisami
Par rapport à l’année dernière, les accidents impliquant les motocyclistes et les piétons sont en hausse. Qu’en pensez-vous ?
Les gens sont indifférents, insouciants… l’irresponsabilité est en train de primer. Ce constat démontre que les gens ne veulent vraiment pas changer leur comportement et leur attitude.
Malgré les multiples campagnes sur la sécurité routière, pourquoi aucun changement n’est constaté ?
Faire une campagne nécessite une bonne maîtrise. Cela requiert une «target audience» : quel thème utiliser, quel mot employer pour interpeller les gens, et quel «appeal» adopter. Une fois toutes ces choses décidées, nous pouvons alors penser au type de «propagande» que nous ferons. Par exemple, si ce sera à la télévision, la radio, dans les journaux, sur les réseaux sociaux, etc. Toutefois, utiliser la télévision comme plateforme peut être un échec, – mais pas totale –, parce que la majorité des jeunes ne regardent pas la télé. Ils sont davantage connectés sur Facebook, et autres réseaux sociaux. Toutes ces raisons doivent être alors prises en considération pour faire une campagne. Et à la fin de celle-ci, une évaluation est faite pour savoir si les gens sont au courant.
Ne pensez-vous pas qu’il y a un manque de surveillance sur nos routes ?
Non. Il n’y a pas de manque de surveillance. Par contre, il s’agit de l’irresponsabilité d’une personne. Quand nous parlons de responsabilité sur la route, nous voulons dire que tous les usagers de la route doivent être responsables de leur propre sécurité. Nous ne pouvons pas blâmer l’autorité, le gouvernement, et la police en disant qu’ils ne sont pas présents constamment sur nos routes. La police doit-elle être présente pour que les gens changent leur comportement ? Non ! Parce que l’accident de la route, ce n’est pas de la faute du véhicule, c’est l’homme, lui-même, le fautif. Les conducteurs doivent adopter un style de conduite responsable. Ce qui leur permettra d’épargner la vie des autres sur nos routes.
Prenez-vous plus de sanctions contre les deux-roues en ce moment ?
Oui. Nous faisons des opérations «coup-de-poing» où nous ciblons les deux-roues parce que ce sont des usagers très vulnérables lors d’accidents de la route. Alors une des façons pour nous de changer l’attitude des gens, c’est le «hard approach», à travers des sanctions, des amendes et autres. Une autre façon, c’est la méthode douce, en faisant des cours, des campagne, des exhibitions… Mais si nous constatons que cela ne marche pas, nous userons alors de la méthode sévère. Celle-ci forcera les gens à se corriger eux-mêmes. Parce que, combien d’amendes peuvent-ils payer ?
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