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Rahim sur les CCTV de LSL: où est la séquestration ?

23 septembre 2017, 17:30

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Rahim sur les CCTV de LSL: où est la séquestration ?

«Séquestré, manipulé, utilisé»… C’est ce qu’a déclaré Husein Abdool Rahim jeudi à la radio. Hier, il a même dit que «Nad Sivaramen, Axcel Chenney et Yasin Denmamode [l’ont] laissé tomber» après qu’il a juré l’affidavit. Le «dénonciateur» a sans doute oublié que les locaux de La Sentinelle sont truffés de caméras. Les images donnent une autre version, le montrant faisant l’accolade au directeur des publications mercredi, soit la veille de sa volte-face à la radio…

Si les images des caméras de surveillance ne mentent pas, plusieurs employés du groupe La Sentinelle Ltd témoignent de surcroît avoir vu et parlé à Husein Abdool Rahim. Loin d’être ligoté et bâillonné, il circulait librement dans les bureaux de l’express, à Riche- Terre, prenant même le temps de papoter de temps en temps.

Une employée du groupe, présente au bureau dès 7 heures du matin, affirme l’avoir vu le mercredi 20 septembre dans le jardin de La Sentinelle (LSL). «Le gardien l’a laissé entrer car on le connaît maintenant. Il était seul dans la cour car à 7 heures, il n’y a pas grand monde au bureau. Il avait un sac et un dossier bleu.»

La réceptionniste du bureau de LSL dit aussi l’avoir déjà croisé. «Mais moi je ne le connais pas et je lui ai demandé où il allait, c’est mon travail. Il m’a répondu : ‘‘mais c’est moi le dénonciateur’’, comme si j’aurais dû le savoir. Il se la jouait star».

Les journalistes sont aussi nombreux à l’avoir croisé, à l’instar de Joëlle Elix, le dimanche 10 septembre, sans savoir qui il était car c’est le lendemain que l’affaire a éclaté. «Je l’ai revu par la suite le mercredi 20 septembre, il était à l’aise et était assis à la place deYasin Denmamode.»

Ruth Rajaysur, journaliste à l’express, témoigne aussi l’avoir vu dans la rédaction. «Je l’ai vu devant mon poste le soir après son passage à l’ICAC, il cherchait Nad et Yasin mais je lui ai dit qu’ils n’étaient pas là.»

Florian Lepoigneur dit, lui, avoir croisé Husein Abdool Rahim en train de lire les journaux dans les locaux de l’express le dimanche10 septembre. «J’avais demandé une voiture pour me rendre à une fonction et lui pour se rendre à Port-Louis. Sauf que ma voiture pouvait uniquement le déposer à la gare du Nord. Il a alors dit qu’il a peur pour sa sécurité et qu’il faut le déposer chez lui. Il a eu une voiture.»

Même si le rendez-vous avec Nad Sivaramen était prévu dans l’après-midi, c’est à 11 h 17, le dimanche 10 septembre, que Husein Abdool Rahim se présente à La Sentinelle. Souriant, il se fait escorter par le gardien, un fichier en main.
Nous sommes le samedi 16 septembre, soit quatre jours après que Husein Abdool Rahim a juré l’affidavit. Le voici décontracté à 12 h 24 dans la salle de rédaction, en conversation avec Nad Sivaramen.

Roma Brijmohun, secrétaire de rédaction, nous confie avoir vu Husein Abdool Rahim parler aux journalistes et sourire à tout le monde. «En tout cas, il paraissait en confiance, pas comme un oiseau piégé.»

Caroline Guillemain, une autre secrétaire de rédaction, déclare également avoir vu Husein Abdool Rahim à la rédaction de l’express. Il était assis et il n’y avait personne à côté de lui à ce moment-là, indique-t-elle.

Laetitia Melidor affirme aussi l’avoir vu mardi soir aux alentours de 22 heures, avec un take-away à la main. Il était souriant face à la panique des journalistes présents pressés par le temps pour faire la une du journal de mercredi.