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Saraswati Paneken: Madame soldat tire sur les idées reçues
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Saraswati Paneken: Madame soldat tire sur les idées reçues
Elle n’est pas en tenue de combat ou de camouflage. N’a pas de mitraillette entre les mains, ne porte pas de casque. Elle a pourtant fière allure dans son tailleur vert militaire, dans laquelle elle parade en ce jeudi matin. Il fallait parler à la soldate Paneken.
Avis aux malfrats et autres fauteurs de troubles. La dame n’a rien à envier à ses collègues masculins, niveau taille. Mais sa voix est d’une déconcertante douceur. Sa force à elle, c’est le calme. Cela fait presque un quart de siècle qu’elle a rejoint la force policière. Elle a connu les postes de police, faisait partie de l’Anti-Drug and Smuggling Unit. Avant d’atterrir à Vacoas, il y a 15 ans. Au quartier général de la Special Mobile Force (SMF).
Pourtant, porter l’uniforme, ce n’était pas vraiment le fantasme de Saraswati. Ni de voir les muscles saillants des hommes en bleu ou en kaki. «Après le collège, il fallait trouver un job, j’ai postulé…» La passion pour le métier est venue au fil du temps. Son arme fatale, c’est la gentillesse.
Des huit femmes de départ, il n’en reste que deux à la SMF. «Certaines sont parties à la retraite, d’autres ont émigré ou ont été transférées.» Du terrain, GI Jane n’en fait plus trop. Ses journées, elle les passe au sein de l’administration. «Je bosse de 7 h 30 à 15 h 30 en principe. Mais il se peut qu’il faille rester au-delà. Quand il y a des gars sur le terrain, il faut faire le suivi, s’assurer qu’ils ont le bon équipement, qu’ils rentrent en un seul morceau…»
Sinon, lui arrive-t-il de conduire des chars d’assaut ? De couper des branches après le passage d’un cyclone ? «Ce sont plutôt les hommes qui le font. Et les soldats ne font pas que ça. Nous assurons la sécurité pendant les rassemblements publics, les pèlerinages, entre autres. Il faut aussi transporter les high risk prisonners en cour, effectuer des opérations de déminage dans le sillage d’alertes à la bombe ou encore assurer la sécurité des gens en mer tous les jours.» Sans oublier les traditionnelles parades et les défilés, pour le 12 mars notamment, et les séances d’entraînement, de tir. La soldate manie d’ailleurs le pistolet comme une pro.
Quand elle n’est pas en train de travailler, la maman essaie de passer un maximum de temps avec sa fille de 15 ans et son mari. Le mène-telle à la baguette ? Enfin au tonfa ? «Non ! Il fait également partie des disciplined forces.»
Des plans pour l’avenir ? Continuer à faire son métier dignement. De faire honneur à son uniforme et de servir la patrie, inconditionnellement.
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