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Politique: ces «gentlemen» qui insultent des femmes
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Politique: ces «gentlemen» qui insultent des femmes
Il a traité une journaliste de «fémel ki pa vo enn fémel lisien». Mais le député du ML n’est pas le premier à avoir balancé des insultes et des grossièretés à la tête d’une femme. Ci-dessous, quelques exemples à ne pas suivre.
«Enn fam zournalis li ékrir ki Ravi Rutnah enn aboyeur de service. Eski linn get so figir dan enn mirwar. Sa fémel ki pa vo enn fémel lisien-la.» Ces propos du député ML lors d’un congrès du Muvman libérater, à Tréfles le 19 septembre, ont suscité la colère du corps journalistique et de la population en général. Même le Premier ministre l’a sommé de s’excuser. Il a, certes, retiré ses propos, mais n’a pas présenté d’excuse à la journaliste. Pourtant, celle-ci n’a jamais traité Ravi Rutnah d’aboyeur dans un quelconque article.
«Ou enn azan Ramgoolam», «Kifer ou fermal koumsa»,«Ferm ou labouss», «ou pa kontan ou alé» ou encore «Ou al get Navin Ramgoolam ou gagn ou satisfaksion». Florilège d’insultes servies par Showkutally Soodhun le mercredi 13 septembre lors d’un atelier à Quatre-Bornes, destinés aux habitants des maisons de la National Housing Development Company. Sa cible ? Une dame, Nirmala Maruthamuthu, qui avait osé dire au ministre qu’il était «out of subject» alors qu’il lançait des invectives contre l’ex-Premier ministre Navin Ramgoolam.
«Étant donné que j’ai une charmante épouse à la maison, je n’ai nullement besoin d’accompagner enn poutou rasi.» Cette phrase est gravée à tout jamais dans le Hansard du 25 mars 2014. Lors de la première séance parlementaire cette année-là, Mahen Jhugroo a traité Sheila Bappoo de «poutou rasi». Cet incident est survenu lorsque celle-ci, alors ministre de la Sécurité sociale, lui a demandé si c’est lui qui devait l’accompagner en Inde à la place de son époux. Ce, dans le cadre du scandale DIY Patil, dont l’époux de la ministre était le directeur.
Dans les années 90, au Parlement toujours, Kishore Deerpalsing, alors ministre de la Santé, avait copieusement insulté Dany Perrier, députée de l’opposition. Dans un brouhaha général et alors qu’il semblait, selon d’autres parlementaires présents, être dans un état d’ébriété, Kishore Deerpalsing avait traité Dany Perrier de grande p***, suivi d’une phrase trop grossière pour ces colonnes. Pour avoir ainsi sali la réputation de la dame, il a récolté une gifle magistrale de Jean Claude Barbier.
«Rod enn mari pou li maryé do!» avait lancé Paul Bérenger à l’égard de Nita Deerpalsing lors de la séance parlementaire du 12 août 2008. Les députés mauves de l’époque s’étaient révoltés lorsque Nita Deerpalsing, en prenant la défense de Rama Valayden, leur avait lancé : «C’est le seul pays au monde où un meter reader devient millionnaire!»
«Li pa pé travay ta p****.» Une phrase prononcée par un Premier ministre à l’une des membres de son parti. On parle bien évidemment de l’épisode des micros défectueux qui implique Navin Ramgoolam et Nita Deerpalsing. Celle-ci était, par ailleurs, la première à dé- fendre son leader à la suite de cet incident, insistant, en vain, que l’ancien Premier ministre ne faisait pas référence à elle ou encore qu’il avait dit «ce p***** de micro ne marche pas».
Lors de la séance parlementaire du 12 avril 2011, pendant que Vasant Bunwaree, alors ministre de l’Éducation, répond à une question parlementaire, c’est le brouhaha général. Durant lequel Showkutally Soodhun, alors ministre de l’Industrie, traite le député Rajesh Bhagwan de «femme», suivi d’un «sé enn konpliman pou ou !» Des paroles qui ont enflammé l’Hémicycle et qui ont ligué des femmes parlementaires de tous bords contre Showkutally Soodhun.
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