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Jazz-Guillaume Perret : le musicien de toutes les possibilités
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Jazz-Guillaume Perret : le musicien de toutes les possibilités
Après avoir été en résidence avec le bassiste sud-africain Benjamin Jephta et des musiciens locaux, Philippe Thomas à la trompette, Christophe Bertin à la batterie et Nada Cunden aux tablas, Guillaume Perret, saxophoniste français, invité de la 12e édition de Blues dan Jazz, devait être sur la scène de l’Institut français de Maurice, hier soir, vendredi 22 septembre, pour la présentation du fruit de leur collaboration.
Musicien hors norme, Guillaume Perret peut se produire seul sur scène grâce à son saxophone qu’il a électrifié et ses pédales d’effet. Fermez les yeux et vous vous croirez en face de tout un groupe de musiciens. «Quand je joue, j’essaye toujours de surprendre les gens. Quand je suis accompagné de musiciens, il s’agit de les provoquer pour qu’il y ait plus d’interactions et puis je veux surprendre le public en faisait des choses différentes, le rendre curieux et impatient, tout en l’emmenant dans une aventure musicale», explique-t-il avant d’ajouter «durant mon parcours, je suis tombé sur des pédales d’essai et cela a ouvert les possibilités. Du coup, j’ai commencé à explorer l’univers sonore qui s’offrait à moi. Cela m’a permis de jouer du saxophone d’une autre manière, c’est-à-dire d’en jouer comme un batteur, un bassiste, un guitariste. C’est aussi de pouvoir composer d’une manière différente et d’avoir un instrument avec beaucoup plus de possibilités».
Métissage
C’est à tout un univers musical empreint d’émotions que Guillaume Perret invite le public. Si pour ce dernier, le jazz est «un grand bac à sable où tout est possible», le musicien dépasse les frontières et s’inspire de diverses sonorités. «J’essaie de métisser ma musique avec beaucoup de courants musicaux. Entre les années 30 à 80, il y a eu des évolutions, des découvertes et maintenant au 21e siècle, il y a beaucoup de mélanges que je trouve très intéressants. Je fais un certain pourcentage de jazz mais je fais aussi d’autres choses. Dans ma musique, il y aussi des sonorités africaines, de l’électro, du rock, de la musique classique, de la musique occidentale», souligne-t-il.
Ce qui importe pour Guillaume Perret, c’est de faire la musique qui lui plaît et qu’importent les codes. «Il y a toujours eu des discussions sur le jazz. Autrefois, il y avait des gens qui disaient qu’il fallait respecter certains codes. Mais je m’en fiche, je fais de la musique. Je veux juste faire un bon son et faire voyager les gens».
Parlant de la résidence effectuée avec Benjamin Jephta et les musiciens locaux, Philippe Thomas, Christophe Bertin et Nada Cunden, Guillaume Perret se dit ravi de les avoir rencontrés. «C’était une belle rencontre. Ce sont de bons musiciens et ils sont très ouverts. Le travail s’est fait rapidement. C’est ma première visite à Maurice. Je connais bien Linley Marthe (NdlR : bassiste mauricien évoluant en Europe) pour avoir travaillé sur plusieurs projets avec lui et j’avais très envie de venir depuis longtemps». Après Maurice, Guillaume Perret continuera son périple musical en solo avec une représentation à La Réunion.
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